Élu à la tête de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) en décembre 2021, Samuel Eto'o a imprimé sa marque sur l'institution en l'espace de quelques mois seulement. Le bilan partiel de son mandat fait état de nombreuses réformes et d'un engagement renforcé en faveur du football local.
Parmi les changements les plus notables, on peut citer l'augmentation substantielle des subventions accordées aux clubs. Ainsi, les équipes de l'élite (Elite One) bénéficient désormais de 48 millions de francs CFA, contre seulement 11 millions auparavant. Pour les clubs de deuxième division (Elite Two), la subvention est passée de 7 à 14 millions de francs CFA.
Les primes versées aux clubs ont également été revalorisées de manière significative. Le champion de la première division reçoit désormais 50 millions de francs CFA, contre 20 millions précédemment. Le vainqueur de la Coupe du Cameroun touche quant à lui 25 millions de francs CFA, au lieu de 10 millions auparavant.
Sous l'impulsion d'Eto'o, la rémunération des joueurs a connu une nette amélioration. Alors qu'il n'existait pas de salaire fixe avant son arrivée, les joueurs touchent désormais entre 100 000 et 200 000 francs CFA par mois. Du côté du football féminin, les joueuses perçoivent 50 000 francs CFA, soit le double de ce qu'elles recevaient auparavant.
Le mandat d'Eto'o se distingue également par la mise en place d'innovations comme le Trophée des Champions, le Ballon d'Or local et la Coupe du Cameroun féminine. Sur le plan des infrastructures, plusieurs chantiers ont été lancés, notamment la construction de stades à Bamenda et Kousseri, le parachèvement du centre technique de la FECAFOOT, ainsi que la réhabilitation du centre d'excellence de la CAF.
Malgré ces changements positifs, la présidence d'Eto'o n'est pas exempte de défis. Les tensions récurrentes avec le sélectionneur national Marc Brys, ainsi que les controverses entourant certaines décisions, rappellent que la transformation du football camerounais reste un travail de longue haleine.
En l'espace d'un an, Samuel Eto'o a ainsi imprimé sa marque sur la FECAFOOT, insufflant un renouveau notable dans les domaines financier, infrastructurel et organisationnel. Néanmoins, la pérennité de ces changements et leur impact sur les performances du football national demeurent à surveiller dans les années à venir.