Sports Features of Monday, 11 April 2016

Source: 237online.com

Souvenir: Il s'appelait Marc Vivien Foe

Marc Vivien Foe, ex-international camerounaisMarc Vivien Foe, ex-international camerounais

L’ancien milieu de terrain des lions indomptables du Cameroun reste toujours un modèle pour la jeunesse camerounaise.

26 juin 2003 au stade Gerland en France. L’équipe nationale du Cameroun rencontre la Colombie pour le compte des demi?finales de la Coupe des confédérations.

Pour arriver à ce stade de la compétition, les Lions indomptables avaient rencontré le Brésil, la Turquie et les Etats?Unis d’Amérique au premier tour.

Ce match était donc d’une importance capitale pour les poulains du coach allemand, Winfried Schaefer, après le fiasco de la coupe du monde Corée? Japon 2002.

Il fallait redorer le blason de l’équipe nationale du Cameroun sur la scène planétaire; planète foot n°123 de juillet? août 2003 écrit sous la plume de Mathieu Delattre: «on jouait la seconde mi?temps de la deuxième demi?finale.

Le Cameroun menait 1?0 contre la Colombie. Marc Vivien venait de faire un sprint d’une cinquantaine de mètres, balle au pied. Une course comme il en faisait tant match après match.

Et puis d’un coup, cette image terrible d’un mec grand et fort qui s’effondre. Les yeux révulsés, le moteur des Lions ne rugira plus.» C’était à la 72ème minute du match.

Et des indiscrétions tenaces affirment que pendant la pause, Marc Vivien Foe avait déclaré à ses coéquipiers: «Même s’il faut mourir sur le terrain, il faut gagner cette demi?finale».

Dès l’annonce du décès du joueur camerounais, affirme le journaliste Baba Wame, une espèce de voile noire s’est recouverte sur le stade de Gerland

Il y avait les larmes et l’émotion de ceux qui avaient la chance de le connaître. Respecté et apprécié de tous, Marc Vivien Foe avait trimballé sa grande carcasse avec laquelle sa douce voix contrastait, aux quatre coins des stades d’Afrique et d’Europe.

Avec la même générosité et la même envie de gagner. Pour Daniel Ebale, écrivain camerounais, Marc était une ombre sur le stade. On le retrouvait à tous les niveaux. Aussi bien à la défense qu’à l’attaque, à l’aile qu’au milieu du terrain.

Il abattait un travail monumental et phénoménal, courant sans cesse d’un point à l’autre. Foe élevé à titre posthume à la dignité de commandeur de l’ordre de la valeur par le chef de l’État, Paul Biya, recevra des obsèques officielles et une journée de deuil national. «C’est dur, très dur, il faut tenir» avait lancé Paul Biya à la famille du défunt.

Lors de la cérémonie de remise du trophée Marc Vivien Foe au récipiendaire, Marie Louise Foe, épouse du défunt, sera l’invité d’honneur. Elle saisira l’occasion, affirment certaines sources, pour remercier RFI et France 24 d’avoir fait honneur à la famille Foe, au Cameroun et au football africain.

Elle s’interrogea également, apprend?on, sur le niveau des avancées de la recherche sur la mort subite en médecine du sport.