La mort d'un ouvrier de nationalité turque sur le chantier samedi dernier soulève quelques interrogations chez les ouvriers.

Entre le serieux retards observés, le non paiement des salaires ayant engendrés la grève des emloyés la semaine dernière, le chantier de construction du stade Omnisports de Japoma est de nouveau sous le feu des projecteurs. Et pour cause, le 15 juillet dernier, un ouvrier d'origine Turque a trouvé la mort sur le chantier. Un décès qui soulève la question de la sécurité au travail des employés dudit chantier.

D'après le témoignage de certains témoins de la scène, l'ouvier qui conduisait la betonneuse a été coincé par un de ces engins pendant qu'il vaquait à ses occupations, peut-on lire dans La Nouvelle Expression du mardi 18 juillet 2017. Conduit de toute urgence à l'hôpital Gynéco Obstétrique de Douala, il va rendre l'âme en court de chemin.

"Nous ne sommes pas contents de ce qui s'est passé. Mais je peux dire que c'est une chance que cela se produise maintenant. Au vu des conditions dans lesquelles nous travaillons ici, plusieurs ouvriers seraient déjà morts des suites d'accident de travail. C'est Dieu qui protège ici", affirment un ouvrier en service.

En effet, plusieurs cas d'accidents ont déjà été constatés sur le chantier de ce stade et les concernés très souvent, sont limogés après avoir été pris en charge. "Les ouvriers se blessent constamment sur le chantier, plusieurs autres ont déjà été licenciés pour ces mêmes motifs. Quand tu te blesses ici, on te licencie après les soins", affirme un autre ouvrier, qui souligne par ailleurs que depuis le début des travaux, plusieurs dizaines d'ouvriers camerounais ont déjà été licenciés par l'entreprise turque.

De l'avis d'un spécialiste des questions de sécurité au travail, "en cas d'accident sur le chantier, un accident mortel, cela signifie que les exigences en matières de sécurité et environnement ne sont pas respectées. Pourtant, cela est consigné dans le contrat".