Le désormais ancien stade municipal de Bamenda est à l’abandon. À l’observation, le chantier présente comme travaux déjà effectués: le terrassement, le sable et le gravier versés çà et là, quelques briques de parpaings déjà conçus, et des portions creusées çà et là.
Pour l’instant aucune élévation de murs observée et les travailleurs sont absents. À part ces choses visibles, non seulement l'endroit est désert, mais les machines et le personnel, qui ont été déployés pour colorer la pose de la première pierre, ne sont plus là, indique La Nouvelle Expression en kiosque mardi 13 septembre 2016.
En effet, «les travaux sont aux arrêts faute d’argent», précisent trois ouvriers rencontrés sur place. En plus de cela, selon un travailleur sous couvert d'anonymat qui a été engagé pour travailler dans le cadre de ce projet, «même ce qu’on a déjà fait, on n’a pas encore tout payé notre argent, on ne peut pas continuer à travailler et il refuse de payer au moment convenu», peut-on lire dans le journal.
Une situation qui exaspère tant les employés de ce chantier que les habitants de la ville de Bamenda qui n’hésitent pas à manifester leur mécontentement. «Depuis que ces gens sont venus faire ce folklore de pose de la première pierre, on attend toujours. Personne n’a daigné venir voir comment on souffre maintenant. Chaque dimanche, c’est là que je faisais mon sport, ainsi que plusieurs jeunes aussi. On n’a plus où jouer notre deux-zéro du dimanche matin», dénonce Ambe Sylvanus, vendeur de livres à l’entrée dudit stade. «Le stade olympique de 2500 places assises dans la ville de Bamenda ne sera jamais une réalité, c’est un projet qui restera sur le papier», poursuit ce sexagénaire.
Certains vont même plus loin, en pensant que le stade olympique de Bamenda verra le jour pendant la campagne électorale de 2018.