Bruno Mercier le patron de cette institution scolaire française située à Yaoundé, refuse de se soumettre à la décision gouvernementale qui prend effet depuis hier lundi 17 janvier 2022.
Dans une lettre adressée à la communauté éducative de son établissement, le proviseur indique qu’après attache auprès du conseiller culturel, bien entendu de l’ambassade de France au Cameroun, il confirme aux siens qu’ils ne sont pas concernés par « le communiqué du service du Premier ministre camerounais au sujet des aménagements dans les établissements scolaires et les services publics à propos de la Can ».
Il poursuit son courrier en indiquant qu’il n’y a aucune modification du rythme scolaire du Lycée. On peut se demander si cet établissement scolaire qui suit exclusivement le programme scolaire français, est exempté de se soumettre aux exigences des autorités camerounaises ? Ou bien faudrait-il comprendre par ce refus un message manifeste de Paris jugeant inopportune cette décision qui sacrifie des heures de cours sur l’autel du ludique ?
Critiques acerbes
Une chose est sûre, cette posture française vient comme de l’huile jetée sur le feu des critiques acerbes de cette mesure gouvernementale. Il faut par ailleurs indiquer que si dans l’ensemble, les élèves accueillent avec joie cette permission qui leur est accordée de vivre en direct à la télévision tous les matchs à défaut d’aller au stade, le corps enseignant et les parents d’élèves quant à eux, sont moins enthousiastes.
Dans les différents fans zones du pays et dans les stades, il y aura sans doute dès ce 17 janvier, une affluence certaine des spectateurs jeunes. Ce qui va en droite ligne avec l’objectif de la décision signée par le Secrétaire général des services du Premier ministre. Séraphin Magloire Fouda le 15 janvier il y a deux jours, limitant les activités scolaires et académiques de 7h30 à 13 heures, ce du 17 janvier au 4 février 2022.