Les Lions Indomptables ont remporté la 31e Coupe d’Afrique des nations (CAN) le 05 février dernier à Libreville, au Gabon. Un exploit dont les mérites ont vite été attribués aux seuls joueurs et à leur entraîneur principal, Hugo Broos. Pourtant, derrière ce succès que personne, pas même les plus optimistes, n’aurait prédit à cette jeune équipe, se cache également la contribution d’une équipe de grands ouvriers qui travaillent dans l’ombre : le staff médical.
Constituée d’un médecin, d’un préparateur physique (Christophe manouvrier) et de deux kinés du sport (Elias Kaleguem et Joseph Zagaba), et d’un kiné ostéopathe de nationalité belge appelé en renfort (Gert Vandeurzen), l’équipe que dirige le Docteur William Ngatchou a travaillé sans relâche, pour garder les Lions Indomptables en bonne santé physique, durant toute la compétition.
« L’infirmerie n’était jamais fermée, confie Dr. William Ngatchou. Si nos joueurs ont répondu présent physiquement et ont toujours bien terminé les matchs, c’est grâce au travail acharné du staff techique et médical. Un travail foncier intense a été fait pendant le stage de Malabo et les joueurs en ont ressenti les bénéfices tout au long de la compétition… ». Jour et nuit les membres de ce staff ont joué leur partition avec comme objectif principal de mettre le jour J à la disposition du coach Hugo Broos tous les 23 joueurs à 100%. Un programme harmonieux alliant prévention des blessures, soins high tech, programme de récupération passive et active, recharge énergétique… a été mis sur pied.
Des forfaits évités
« Tout n’a pas été toujours facile poursuit Dr. Ngatchou ; car hormis Teikeu blessé lors de la finale, trois autres joueurs ont eu des blessures non négligeables nécessitant des traitements intensifs ». Christian Bassogog a eu « une grosse entorse de la cheville » dès le premier match. « Il a dû avoir des soins très intensifs pour pouvoir être apte à jouer les matchs suivants. C’est là où les kinésithérapeutes ont abattu un travail de haut vol, avec l’appui de certains appareils de dernière génération », souligne-t-il. Et d’appuyer, « on a également pu récupérer rapidement des joueurs qui avaient des problèmes sérieux comme Jacques Zoua et Benjamin Moukandjo. Quand ils jouaient, personne ne pouvait remarquer qu’ils souffraient ».
Mais encore, «les gens ne le voyait pas, mais il y a un gros travail qui se faisait en salle de soins et de gymnastique. Avec cet appareillage et la contribution du kiné belge, Gert Vandeurzen, qui est spécialisé dans la réhabilitation des joueurs blessés, nous avons pu à chaque fois remettre les joueurs à la disposition du coach ». « Dans cette compétition, il faut aussi relever le facteur chance qui nous a évité des blessures plus graves comme le Gabon qui a perdu 3 joueurs après la deuxième journée, le Burkina Faso privé de Pitroipa, ou encore le Ghana qui a évolué un certain temps sans Asamoah Gyan », se réjouit-il enfin.