L'ancien buteur des Lions indomptables et actuel président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Samuel Eto'o, sort de son silence. Dans un entretien accordé à RFI, il répond avec diplomatie aux critiques récentes du sélectionneur belge Marc Brys, tout en affichant ses ambitions pour l'avenir du football camerounais et continental.

Alors que le sélectionneur belge des Lions indomptables l'avait vivement critiqué dans la presse belge, affirmant qu'Eto'o « avait échoué partout, sauf en tant que footballeur », le président de la Fecafoot choisit la voie de l'apaisement. « Je ne vais pas répondre à un employé, vous verrez que je perdrai le niveau qui est le mien », déclare-t-il, non sans une pointe d'ironie.

Cette sortie médiatique marque un changement de ton notable pour Samuel Eto'o, qui s'était illustré par des positions plus tranchées il y a six mois, notamment dans ses relations avec le ministre camerounais des Sports. L'ancien attaquant du FC Barcelone et de l'Inter Milan semble désormais privilégier une approche plus conciliante, tout en maintenant ses ambitions.

En effet, l'année 2024 s'annonce chargée pour le dirigeant camerounais. Candidat à un siège au comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF) dès mars prochain, il n'exclut pas non plus de briguer un second mandat à la tête de la Fecafoot dans un an.

Face aux critiques, Eto'o préfère désormais répondre avec philosophie : « Quand vous citez le nom de Samuel Eto'o, les gens se reconnaissent en Samuel Eto'o et se projettent même pour devenir un Samuel Eto'o. Ça veut dire que, quelque part, j'ai réussi quelque chose. »

Le président de la Fecafoot conclut en rappelant sa mission : « Ce que nous devons mettre au-dessus de tout, ce sont les objectifs communs que nous avons. Je n'ai de problème avec personne, j'ai une mission et je dois la remplir, point final. »