Dans une intervention remarquée sur CRTV Sports, Pierre Ndjili Ndengue a ravivé le débat concernant l'absence controversée de Joachim Mununga sur le banc de touche des Lions Indomptables, soulevant des questions sur l'autonomie du sélectionneur Marc Brys dans la constitution de son staff technique.

"Ça coûte quoi de l'ajouter sur le banc de touche ?" s'est interrogé Ndjili Ndengue lors de l'émission Les Débriefeurs, mettant en lumière une situation qui continue de faire polémique dans le football camerounais. L'entraîneur a notamment souligné l'implication active de Mununga dans la préparation de l'équipe : "J'ai regardé plusieurs entraînements des Lions Indomptables : c'est Joachim Mununga qui travaille."

Pour étayer son argument, Ndjili Ndengue a fait référence à des situations similaires dans le football international : "Pensez-vous qu'Amorim, qui est arrivé récemment à Manchester United, pouvait accepter Van Nistelrooy dans son équipe ? Non. Pensez-vous que Carlo Ancelotti, entraîneur du Real Madrid, peut retirer son fils de son staff ? Non." Cette comparaison souligne la pratique courante des entraîneurs de choisir leur propre équipe technique.
La controverse prend une dimension particulière dans le contexte de la prochaine CAN 2025. Certains observateurs s'interrogent déjà sur l'attribution potentielle des mérites en cas de succès de l'équipe. Une question épineuse se pose : Samuel Eto'o, en tant que président de la FECAFOOT, pourrait-il revendiquer les lauriers d'une victoire à la CAN, alors que les fondations de cette équipe ont été posées bien avant les décisions actuelles ?

Le débat met en lumière une problématique plus large sur la gouvernance du football camerounais et la délicate balance entre l'autorité de la Fédération et l'autonomie du sélectionneur national. L'éviction de Mununga du banc de touche, malgré son implication dans les entraînements, cristallise les tensions existantes au sein de l'organisation du football camerounais.

Alors que la CAN 2025 approche à grands pas, cette situation pourrait avoir des répercussions sur la préparation de l'équipe. Les observateurs notent qu'une réconciliation tardive, même si elle aboutissait à la réintégration de Mununga sur le banc de touche, pourrait être perçue comme une manœuvre opportuniste plutôt qu'une décision basée sur l'intérêt sportif de l'équipe.