«Dans le cadre de notre programme, nous avons un important volet qui concerne la responsabilité sociale de la Fédération Camerounaise de Football. C’est la raison pour laquelle nous allons rendre visite à une école de sourds-muets à Buea». En faisant cette déclaration au sortir de la réunion du comité exécutif de la FECAFOOT tenue à Limbe le 5 septembre, Sidiki Tombi à Roko justifiait ainsi la visite 24 heures plus tard à la Buea Chool for Deaf. Un établissement fondé en 2003 par le Camerounais Aloysius Biboum et son épouse expatriée, tous deux sourds et muets. Il accueille chaque année une centaine d’enfants avec un régime d’internat.

C’est donc ici que le comité exécutif de la FECAFOOT a choisi de faire la première halte du volet «responsabilité sociale» du programme de Tombi à Roko.

La plupart des enfants scolarisés de cette école qui va de la 6e en Terminale du système anglophone sont issus de familles démunies. «Il arrive parfois que les élèves n’arrivent pas à payer la pension. Mais nous ne les mettons pas à la porte», a indiqué le fondateur. Aux parents de ces derniers, il est demandé de compenser leur manque d’argent par les dons en nature. «Il s’agit essentiellement des produits agricoles puisque la majorité des parents sont des agriculteurs», a-t-il expliqué à l’aide d’un interprète.

Parmi les difficultés rencontrées par les apprenants et leurs enseignants, le manque des ordinateurs. A ce jour, l’école a pu s’acquérir 7 ordinateurs de bureau. Mais cela est insuffisant pour satisfaire la demande. «Nous avons besoin de 30 ordinateurs pour fonctionner normalement», déclarent les responsables.

Les trois ordinateurs dernière génération, remis donc par la FECAFOOT vont servir à combler le manque. «Pour le moment, nous allons vous faire un don de trois ordinateurs. Nous allons en rajouter pour en arriver à 20. Et d’ici l’année prochaine, nous en rajouterons 10 autres», a déclaré le président de la FECAFOOT qu’accompagnaient des membres du comité exécutif (Charles Mbella Moki, Luc Koa, Pierre Semengue, Yvonne Asta etc.)

Tombi à Roko a par ailleurs promis d’installer la connexion internet dans les deux mois qui suivent, afin de permettre aux élèves de se mettre pleinement à l’heure du numérique. «Nous pensons que ceux qui ont eu la chance de naître avec toutes leurs facultés ont le devoir d’aider les autres qui n’ont pas eu la même chance», a indiqué Tombi en ajoutant que «nous voulons que ces enfants réussissent leurs parcours scolaire et académique. Qu’ils trouvent un bon emploi et qu’ils reviennent aider leur école».