De Leganés à Antalyaspor, en passant par Chelsea, l’Inter Milan, Barcelone ou le Cameroun, l’avant-centre a marqué plusieurs fois pour dix équipes différentes entre 1997 et aujourd’hui. Et s’il ne fallait en retenir qu’un seul pour chacune d’elles ?
Leganés : Le déclic
Son tout premier en championnat. Le 20 décembre 1997, l’attaquant a seize ans quand il débloque son compteur en deuxième division. Et de quelle manière ! Le passement de jambes a beau être un peu brouillon, il est efficace et précède surtout un missile qui transperce le gardien de Toledo. Leganés l’emporte 3-1 et le talent du jeune Samuel vient d’être révélé.
Majorque : La revanche
Le Real Madrid et Eto’o, ça n’a jamais été l’amour fou. Premier club européen du Camerounais, la Maison-Blanche ne lui a pas franchement donné sa chance. Prêté dans des équipes moins huppées, puis vendu à Majorque, l’avant-centre n’apprécie que modérément cette façon d'être traité. Alors, il va montrer aux dirigeants merengues qu’ils se sont trompés.
Après avoir déjà fait mal au Real en 2002-2003 (trois buts et deux passes décisives en deux parties), Samuel récidive la saison suivante en plantant un doublé à Casillas. Le premier but est une humiliation en règle, le joueur se baladant tranquillement dans la moitié de terrain adverse avant de tromper le portier espagnol. «?Madrid, salaud, salue le champion ! ?»
Barcelone : La gagne
Loin d’être le plus beau, mais l’un des plus importants de sa carrière. Pour sa première année au sein du club catalan, Eto’o offre la Liga à ses coéquipiers en égalisant à l’heure de jeu contre Levante. Avec six points d’avance sur le Real Madrid au terme de la 36e journée, le Barça ne peut plus être rejoint. L’aventure ne fait que commencer pour le buteur, qui remportera deux autres championnats d'Espagne.
Inter : La classe
Peut-être le plus esthétique, tant le geste est épuré. À domicile, l’Inter se pète les dents face à Parme en ce 13 septembre 2009. Jusqu’à cette 71e minute et une inspiration géniale du buteur. Preuve supplémentaire, s’il en fallait une, que Samuel n’a besoin de personne pour faire basculer une rencontre.
Anzhi Makhachkala : La lunette
Quitter l’Europe ne veut pas dire perdre son talent. Loin de là. En octobre 2011, Samuel Eto’o n’est arrivé en Russie que depuis deux mois quand il montre à tout le monde qu’il n’est pas venu en préretraite. L’enroulé est parfait, et le smile qui l’accompagne fait tout autant plaisir à voir.
Chelsea : La réponse
Le 300e du bonhomme. Surtout, la célébration en dit long sur sa personnalité. Alors que les médias français ont fait fuiter des paroles de José Mourinho qui se moque de l’âge officiel d’Eto’o, ce dernier réplique au Special One en mimant un vieillard. On ne se paye pas la tronche de Samuel.
Everton : La récidive
Mourinho aura eu une belle histoire avec Eto’o, avec qui il a gagné la Ligue des champions à l’Inter Milan. Mais les derniers souvenirs resteront amers pour le Portugais. Fâchés, les deux hommes se quittent après l’épisode Chelsea, l’avant-centre débarquant à Everton. Où il marque contre son ancien coach. Certes, Chelsea s’impose 6-3. Mais Samuel s’en fout, il ne joue désormais que pour soigner ses statistiques. Et régler quelques comptes.
Sampdoria : Le plaisir
Trente-quatre ans et toutes ses dents. En 2015, Eto’o retrouve la Serie A en s’engageant avec la Samp’. Il n’y joue que dix-huit matchs et inscrit seulement deux goals, dont celui contre Cagliari qui rappelle que son coup de patte est toujours là. Comme son instinct de buteur.
Antalyaspor : Le(s) dernier(s) (en date)
En Turquie, Eto’o s’éclate. Pour le plus grand bonheur d’Antalyaspor. En quarante-deux rencontres, le bonhomme a fait trembler les filets à vingt-cinq reprises. Pas mal. D’autant que ses pions sont loin d’être moches. En témoigne son doublé réalisé il y a quelques jours.
Le doublé d'Eto'o avec Antalyaspor by footvideos
Cameroun : L’histoire
30 septembre 2000. Sydney. Le Cameroun affronte l’Espagne en finale des Jeux olympiques. Menés 2-0, les Lions indomptables n’ont en apparence plus grand-chose à espérer. Sauf qu’ils vont parvenir à égaliser, grâce à un but contre son camp et un autre d’Eto’o, évidemment. Lequel inscrira aussi son tir au but et chopera la médaille d’or. Applaudissements.