L’activiste Shance Lion réfléchit à haute voix. Le sort du gardien de but Djomeni l’intéresse beaucoup. Ce joueur de Victoria United Football Club, encore appelé Opopo FC, a été séquestré, torturé par le président du club qui lui reproche de vendre les matchs.
Shance Lion est sûr d’une chose, la FIFA ne lèvera pas son petit pouce, malgré la preuve évidente de l’existence de la torture. Il dit sur sa page Facebook que « les mafieux adoptent déjà les pratiques des véritables cartels. Comme c'est le cas au Mexique, en Colombie ou au Brésil ».
Si l'actuel commissaire du commissariat spécial de Limbé, qui a déjà fait 11 ans à ce poste, n'était pas en collusion mafieuse avec Valentin Nkwain, il aurait effectué une descente là-bas, sait Shance.
Mais comme « la main qui mange ne travaille pas, le petit a copieusement été séquestré et retenu captif par son propre président. Voici une preuve qu’un individu, Valentin Nkwain, a kidnappé, séquestré et torturé pendant trois jours déjà un citoyen camerounais », lit-on.
Avant cela, c'était Pierre Batamack, président d’Avion du Nkam, qui avait menacé ses joueurs avec une arme à feu. La commission du statut du joueur de la FIFA ne dira et ne fera rien.
« Voilà ce qu'est devenu notre football en l'espace de 3 ans », dit ainsi, Shance Lion fait allusion aussi au président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Samuel Eto’o Fils. Ce dernier, on le sait tous, est un ami de longue date de Valentin Nkwain.
Dans l’affaire de trucage de matchs, on a pu écouter des notes vocales entre les deux hommes qui indiquent montrent très clairement leurs différentes machinations pour avoir la mainmise sur le football national et faire de lui ce qu’ils veulent, sans que personne n’ait rien à dire ou se mette en travers de leur chemin. Valentin Nkwain aurait bénéficié de la largesse de Samuel Eto’o et des arbitres pour justement permettre au club qu’il dirige de se faire une place dans l’élite.
Selon plusieurs observateurs, si Valentin Nkwain arrive jusqu’à ce niveau d’extrémité, Samuel Eto’o lui a un peu facilité la tâche. Il n’aurait jamais dû s’allier à lui.