Abdouraman HamadouLe 18 Décembre dernier, Me Wamba Makollo Georges Gérard, avocat au barreau du Cameroun a servi le à Madame Susan Bowdidge, « Football Department Office manager » du club Anglais de Tottenham, une lettre dont voici un extrait : « Je vous écris au nom de mes clients Etoile filante de Garoua, Bandjoun Fc et M. Loga, tous membres de la Fédération camerounaise de football et qui s’opposent au paiement à la Fécafoot de sa quote-part dans le de solidarité mécanisme concernant le transfert international du joueur Clinton Njié.
Notre objection à ce paiement est basée sur le fait que les parties représentant la Fécafoot, spécialement M. Tombi à Roko, a perdu son mandat, suite à la sentence de la Cca du Cnosc rendue le 12 novembre 2015 ». De fait, Abdouraman Hamadou – qui agit en coaction avec Joseph Antoine Bell (Bandjoun Fc) et M. Loga- veut empêcher le paiement d’une somme évaluée à 131 000 euros (environ 86 millions FCfa) correspondant à la quote-part que la Fécafoot va engranger dans le cadre du « mécanisme de solidarité » sur le transfert de Njié Clinton de Lyon à Tottenham. La somme devrait être payée sur le compte d’un certain Davy Tchanga, un avocat basé à Londres et qui a reçu mandat pour agir au nom de la Fecafoot.
L’action du « trio rebelle » a-t-elle porté ses fruits ? « Nous attendons de voir, s’ils ont payé ils paieront deux fois », lance péremptoire un Adouraman, clairement décidé à aller au bout de son combat.
« Le nouvel entraîneur n’exercera pas »
En effet, depuis la sentence du 12 Novembre, le groupe est monté au créneau pour geler le fonctionnement d’une instance qu’ils disent voguer dans l’illégalité. « Nous avons saisi toutes les banques où sont domiciliées les comptes de la Fécafoot et apparemment seule la Cbc permet des décaissements à l’équipe de Tombi. Qu’ils sachent qu’ils devront payer à nouveau quand la situation va se normaliser », prévient encore le président de l’Etoile Filante de Garoua.
Abdouraman confirme également avoir saisi la Fifa, la Caf, la Cobac et plusieurs autres institutions internationales pour les sensibiliser sur la situation à la Fécafoot. Ce front de résistance devrait monter d’un cran dans les tous prochains jours. « Nous allons signifier par voie d’huissier au nouvel entraîneur des Lions qu’il n’a pas le droit de s’asseoir sur le banc de touche de la sélection nationale, car ayant été nommé par un président illégal. Il n’entraînera jamais les Lions », gronde Abdouraman.
L’ancien directeur de Cabinet d’Iya Mohammed promet même la tempête et met en garde l’actuel ministre des Sports, Bidoung Mkpatt, qui a décidé de passer outre la sentence de la Cca pour prendre fait et cause pour Tombi A Roko : « il portera la responsabilité d’une éventuelle suspension du Cameroun pour la Coupe du Monde 2018, nous ne laisserons pas Tombi diriger la Fécafoot », prévient-il. En rappel, la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité National Olympique (CCA) a en date du 12 novembre 2015, annulé l’ensemble du processus électoral organisé à la Fécafoot sous l’égide des statuts jugés illégaux et eux-mêmes annulés.
Mais le 19 Novembre 2015, le ministre des Sports a, par voie de communiqué de presse, validé l’ensemble du processus électoral arguant de ce que la Cca n’est pas compétente pour statuer sur le processus électoral à la Fécafoot. Depuis, Tombi a posé plusieurs actes à la tête de la Fécafoot se prévalant notamment de son adoubement par la tutelle. La Fécafoot n’a d’ailleurs pas pris la peine d’interjeter appel de la décision de la Cca auprès du Tribunal Arbitral du Sport (Tas).
« Nous sommes prêts à blesser l’otage pour le sauver », déclare Abdouraman en référence aux dégâts collatéraux que pourraient subir le Cameroun suite aux actions qu’il entreprend avec son groupe afin de rétablir ce qu’ils considèrent comme étant l’ordre légal à la Fécafoot.