Infos Sports of Thursday, 9 November 2017

Source: https://www.cameroon-tribune.cm

Tribalisme au sein des Lions, Aboubakar parle à cœur ouvert

Ces histoires de tribalisme et autres n’ont rien à voir avec le football Ces histoires de tribalisme et autres n’ont rien à voir avec le football

Dans quel état d’esprit se trouve le groupe, à quelques jours du match contre la Zambie, qui ne présente plus d’enjeu ?

Pour nous, l’enjeu de cette rencontre est bien là et nous la préparons de façon sérieuse parce qu’une victoire nous aiderait pour le classement FIFA. Et nous sommes champions d’Afrique. On aimerait finir cette campagne de qualification à la 2e place, puisque ce n’est plus possible de terminer en tête. Je profite de l’occasion pour exprimer ma déception quant à notre élimination. J’étais le premier à être déçu et tous mes coéquipiers le sont également. Tout joueur rêve d’être à la coupe du monde. On avait la possibilité d’y aller mais ça s’est compliqué. Il faut se tourner vers un autre objectif, tout aussi important : la CAN 2019. On aimerait garder notre titre à la maison et faire plaisir au peuple camerounais à cette occasion.

On a beaucoup parlé de tribalisme et de corruption au sein des Lions indomptables ces derniers temps. Qu’en est-il pour vous qui êtes à l’intérieur ?

Personnellement, quand je porte le maillot de l’équipe nationale, je ne pense plus que je suis du Nord ou de telle autre région. Je pense à défendre les couleurs du pays et c’est aussi vrai pour tous les autres joueurs. Ces histoires de tribalisme et autres n’ont rien à voir avec le football. Tous ces gens autour de nous qui les alimentent doivent savoir que nous sommes tous là pour faire honneur au pays. Quand ils l’auront compris, ça ira mieux.

Sur le plan personnel, peut-on dire que vous réalisez actuellement votre meilleure saison ?

Les choses se passent en effet bien pour moi en ce moment. C’est le résultat de beaucoup de travail depuis Valenciennes et les clubs où j’ai été. Le fait de travailler et de prendre conscience de sa valeur porte des fruits. Mais je veux aller plus loin.

Vous n’aviez pourtant pas l’air prêt à retourner à Porto durant la trêve…?

Quand je suis parti en prêt à Besiktas (Turquie), j’avoue que je n’avais jamais imaginé me trouver dans ce genre de situation. Le fait d’être prêté m’a finalement boosté et je me suis dit qu’il faut que je fasse une grosse saison pour montrer aux responsables de Porto qu’ils se sont trompés. Je leur ai dit après que je ne voulais pas revenir. A la fin de la saison, je n’avais pas beaucoup de possibilités même s’il y avait Marseille. J’ai donc décidé de rentrer à Porto. La chance que j’ai eue est que le président du club m’aime beaucoup et aussi, on a eu un nouveau coach et ce dernier m’a appelé. Ça m’a remis en confiance.

Comment avez-vous accueilli votre présence parmi les nominés du Ballon d’or africain, d’autant que vous êtes avec deux autres compatriotes ?

Tout footballeur rêve de titres collectifs mais aussi individuels. C’est une bonne chose que je sois nominé, mais il ne faut pas que je m’arrête à ça. Et puis, il y a Aubameyang, Salah, Mané qui sont de très bons joueurs. Je ne souhaiterais pas décevoir les Camerounais. Je veux continuer à travailler pour que tout le monde soit content de moi. Intérieurement, ce titre est un objectif. Peut-être pas pour tout de suite, mais j’ai ça en tête depuis un moment.