Infos Sports of Wednesday, 20 July 2022

Source: www.camerounweb.com

URGENT/ : Samuel Eto’o sort enfin du silence et livre tout au puissant Mag 'Forbes Afrique'

Eto'o a frappé un grand coup Eto'o a frappé un grand coup

Samuel Eto’o malgré la tempête qu’il traverse à la suite de sa condamnation devant la Justice Suisse et les agitations de ses détracteurs à l’intérieur qui veulent le voir quitter la tête de la Fédération camerounaise de football qu’il a conquis en décembre 2021, continue de faire son petit bonnehomme de chemin. Il vient de frapper un grand coup en accordant une interview exclusive au prestigieux Magazine Forbes Afrique. L’ancien attaquant de Barcelone s’est livré au journaliste Antoine Leroy. Fait marquant, Samuel Eto’o était la première personnalité à avoir fait la Couverture (Une) de Forbes Afrique en 2012. Il est revenu sur ses ambitions.

« En 2012, vous aviez fait la une du tout premier numéro de Forbes Afrique. Depuis, dix années se sont écoulées. Quel regard portez-vous sur cette décennie passée, tant au niveau personnel qu’au niveau du continent ? ». telle a été la première question du Magazine à l’actuel Président de la Fecafoot. Ce dernier un peu étonné a donné une réponse assez illustrative de sa personnalité. « Une décennie déjà ! Le temps passe si vite. Une décennie d’ambitions, de rêves, de réalisations mais aussi de désillusions et de rendez-vous manqués. Dans l’ensemble, cette décennie aura été une décennie forte en enseignements porteurs pour l’avenir. À titre personnel, comme le disait notre illustre devancier Nelson Mandela, « je ne perds jamais, je gagne toujours ». La Cover d’il y a dix ans que vous évoquez, était sur l’opérateur Set Mobile (une entreprise télécoms lancée en juillet 2012 par Samuel Eto’o Fils et qui mettra la clé sous la porte deux ans plus tard, NDLR). J’ai beaucoup appris de ce rendez-vous manqué. Notre continent, lui, a, à la fois fait des progrès au plan économique et marqué des buts contre son propre camp. En effet, les conflits et les guerres consacrent une régression que je regrette. Il y a toutefois un grand motif d’espoir : c’est cette jeunesse pragmatique, forte de ses rêves et de ses ambitions. J’ai confiance en cette jeunesse », a-t-il répondu.

A la question concernant son arrivée à la tête de la Fecafoot et de son ambition de réformer le modèle économique au niveau des club et du football camerounais, Samuel Eto’o a étalé tou son génie en la matière. « Comme vous pouvez vous en douter, lors de l’élaboration de mon programme, j’ai beaucoup réfléchi et questionné la rentabilité de notre football en Afrique en général, et de nos clubs en particulier. Nous produisons au plan international, les meilleurs joueurs… Mais nos championnats sont presque tous moribonds et peu attractifs. Nos clubs, à défaut de gagner de l’argent, n’arrivent même pas aux nécessaires équilibres financiers. En conséquence, les modèles économiques sont à repenser et à refonder. Le continent, et mon pays en particulier, ont néanmoins réalisé des investissements conséquents en stades. Dans mon pays, le gouvernement du président Biya a apporté un soutien admirable au développement du football, qui est un vecteur de stabilité et un trait d’union social.Ce soutien est toutefois insuffisant. Je travaille à un modèle économique qui relancerait l’attractivité des championnats, valorisant par conséquent les clubs et monétisant ainsi mieux les joueurs. Comment ? Par le marketing, la digitalisation, le relèvement du traitement salarial des joueurs et par conséquent du niveau du jeu, la monétisation des droits télévisés… Plusieurs pistes sont à l’étude. Et en dépit des difficultés, nous sommes, six mois après notre arrivée à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot)- sur le bon chemin, avec des résultats tangibles », a évoqué le Pichichi.
Lors de cette interview, Samuel Eto’o est également revenu sur le défis de la formation des jeunes. Il a profité pour faire un clin d’œil à l’actuel président de la CAF.

« Le président de la CAF, le docteur Motsepe a fait du football à destination des jeunes son cheval de bataille. J’ai quarante ans et le développement de ce football jeune est ma priorité. J’ai moi-même bénéficié de l’existence de ces écoles pour devenir Samuel Eto’o. J’ai à titre personnel investi dans le football jeune et continue de le faire. Nous devons aller plus loin que ce qui se fait aujourd’hui. Réformer les championnats de vacances et de quartiers, travailler avec les acteurs et investisseurs potentiels et actuels pour restructurer les écoles de football. Ces écoles font du bon travail mais une marge de progression demeure. De fait, dans notre programme pour la Fecafoot, ce sont toutes ces pistes d’avenir que nous avons évoquées en détail », a mentionné Samuel Eto’o Fils

La question de Marketing est également au cœur de sa politique. « Comme indiqué précédemment, nous avons théorisé le football business avec comme outils le marketing, le digital, le lobbying mais aussi et surtout la création d’un réseau d’alliés au sein du patronat et des milieux d’affaires. Notre stratégie est de conceptualiser le football au plan marketing comme un support, un outil de production de revenus et de développement des marques en Afrique. Voilà sommairement exposé notre feuille de route sur le sujet », a-t-il livré.
Sur ses ambitions personnelles, il s’est contenté de réafirmer son amour et son attachement au football mais pas que… « Mes ambitions personnelles ? Je suis dans l’opérationnel avec une vision bien arrêtée pour redonner au football camerounais toute sa grandeur. Le foot, le foot et encore le foot au service du développement du continent et de l’épanouissement de nos jeunes. J’existe, moi Samuel Eto’o, grâce à l’amour inconditionnel de cette jeunesse africaine. Leur soutien indéfectible même dans les moments troubles m’oblige. Je me sens solidaire de cette jeunesse africaine. Je suis solidaire de leurs souffrances et de leurs espérances. Nous avons du potentiel. Nous avons les ressources. Nous avons les hommes. Et cette jeunesse formidable saura trouver le chemin. Je serai toujours à ses côtés », a répondu Samuel Eto’o à Forbes Afrique.