L'article met en lumière la situation actuelle à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) en se concentrant sur la relation avec les corps de métier du football. Il souligne le phénomène de "caporalisation", illustré par des accords contraignants entre la Fecafoot et l'Association des Entraineurs et Éducateurs de Football (ACEEF), obligeant les postulants à adhérer à cette association. De plus, la Fecafoot prend désormais en charge l'organisation des élections au sein de l'ACEEF.

L'article remet en question la mise en place du programme conjoint Fecafoot-corps de métier, censé créer un environnement vertueux, mais qui semble plutôt renforcer le contrôle centralisé. Les améliorations promises des conditions de travail et les partenariats avec la CNPS pour la protection sociale ne semblent pas être effectifs.

Enfin, l'article souligne l'ironie de proposer une reconversion des retraités du football dans la culture de la banane-plantain et encourage les supporters à se transformer en influenceurs pour espérer intégrer la fédération des supporters des équipes nationales.

L'auteur conclut en interrogeant sur la manière d'établir un modèle de gestion efficace, mettant en avant des valeurs telles que l'éthique et la transparence, pour redonner au football sa grandeur.







La caporalisation des corps de métiers.

"DONNER UN COUP
DE POUCE AUX CORPS
DE MÉTIER"

Il est désormais claire ! Dans les relations entre les corps de métier et la Fecafoot.
"CAPORALISATION" est le mot qui sied le mieux. Après l'épisode vécu avec l’Association des Clubs d’Elites du Cameroun (ACEC) la saison dernière, et dont la proximité avec l'instance faîtière n'a pas été bien perçue par les membres avec pour conséquences la fracture totale et la création d'une nouvelle association, la saison 2023-2024 est marquée cette fois-ci par la prise en otage de l’Association des Entraineurs et Éducateurs de Football (ACEEF), matérialisée par un accord qui obligerait désormais à tout postulant au poste d'entraîneur ou d'éducateur à adhérer à cette association. Dans ce même élan, la Fecafoot est également chargée dorénavant de l'organisation des élections au sein de l'ACEEF, comme le confirme le communiqué No 001/Fecafoot/CE/PDT/2023 du 21 novembre 2023, signé du président de la comission électorale de "la maison hantée" de Tsinga, fixant les modalités de candidature.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que la mise en place du programme
conjoint Fecafoot-corps de métier pour l’adoption d’une convention collective des corps de métiers du football est loin de créer un environnement vertueux.
Cette caporalisation est-elle le fruit des recommandations (si jamais il y en a eu) après évaluation du statut des corps de métiers de la Fecafoot ? Difficile de répondre à cette question. Mais une chose est sûre, l'amélioration des conditions du travail évoquée reste un leurre, la signature d'un partenariat avec la CNPS pour la protection sociale des joueurs, entraîneurs et arbitres et le lancement d’un programme d’assurance maladie, n'étant toujours pas effectifs.
Néanmoins, les retraités du football peuvent désormais faire recours à un appuie (si ce n'est une autre farce) pour une formation à la culture de la banane-plantain pour leur reconversion.
Quand aux supporters(rices), ils doivent désormais se reconvertir en influenceurs et influenceuses pour espérer faire partir de la fédération des supporters des équipes nationales, le ton ayant été donné lors de la dernière coupe du monde au Qatar.

"Comment établir un modèle efficace de gestion promouvant les valeurs telles que l'éthique et la transparence ?"

La question demeure, les solutions attendues pour "redonner au football sa grandeur", afin que cela ne sonne plus comme un slogan creux.

Sylvain Kwambi
#Mediasports