Le témoignage d'Albert Nguidjol, un passionné de football, illustre une fois de plus les problèmes qui minent actuellement le football camerounais.

Alors qu'il faisait son jogging matinal du côté du quartier Omnisports à Yaoundé, M. Nguidjol a été interpellé par un groupe de joueurs qu'il a identifiés comme étant ceux du club Fovu de Baham, le représentant camerounais en Coupe de la CAF cette saison.

Selon son témoignage glaçant, "Fovu s'est déplacé avec 13 joueurs seulement" pour affronter le détenteur de la Coupe du Libéria, et "comme si cela ne suffisait pas, 8 joueurs seulement de Fovu avaient les licences CAF". Malgré ces conditions extrêmement défavorables, "ces 8 commandos ont défendu l'honneur du Football Camerounais en jouant pendant 90 minutes contre une équipe de 11 joueurs qui avait en plus toutes ses possibilités de remplacement".

Pire encore, le club Fovu s'entraîne actuellement sur "un terrain vague, un espace de fortune qui appartiendrait à Salomon Olembe", alors qu'il représente le Cameroun dans une compétition continentale.

"J'ai écrasé une grosse larme d'émotion, car j'étais très loin d'imaginer que je vivrais pareille scène en 2024 dans le Football Camerounais", confie Albert Nguidjol, bouleversé par cette situation.

M. Nguidjol se demande s'il y a "eu une révision du texte qui conférait le statut de l'Équipe Nationale de tout club Camerounais qui se qualifiait pour une compétition de la CAF".