Selon le confrère Lebledparle, les récentes discussions autour de la non-victoire de Vinicius Junior au Ballon d’Or rappellent étrangement la situation vécue par Samuel Eto’o en 2009. À l’époque, beaucoup pensaient que l’attaquant camerounais, auteur d’une saison exceptionnelle avec le FC Barcelone, méritait le titre de meilleur joueur FIFA. Pourtant, malgré ses performances éclatantes, c’est Lionel Messi qui avait été sacré, laissant un sentiment d’injustice parmi de nombreux analystes.

En 2009, Samuel Eto’o sortait d’une saison remarquable. Avec 30 buts inscrits, il avait contribué à la conquête de la Ligue des Champions et de la Coupe du Roi, des titres majeurs qui semblaient faire de lui un prétendant sérieux au Ballon d’Or. Le duo qu’il formait avec Ronaldinho avait illuminé l’Europe, et nombre d’observateurs estimaient que l’attaquant africain avait toutes les qualités pour être couronné. Mais malgré ces arguments solides, Eto’o n’avait terminé qu’à la cinquième place dans les votes, Lionel Messi raflant la mise. Ce résultat avait choqué, tant en Afrique qu’en Europe, et avait laissé un goût amer aux fans de football.

Aujourd’hui, Vinicius Junior semble revivre un scénario similaire. Alors que de nombreux observateurs le voyaient décrocher son premier Ballon d’Or, son échec lors de la cérémonie à Paris a suscité des vagues de débats. Avec le Real Madrid, le Brésilien a remporté deux Ligues des Champions consécutives en 2021/2022 et 2022/2023, ainsi que trois titres en Liga. Lors de la dernière saison, il avait inscrit 15 buts en 26 rencontres, tout en délivrant 5 passes décisives. Cette année encore, il brille : en 11 matchs, il compte déjà 5 buts et 4 passes décisives.

Pourtant, c’est Rodri, milieu de terrain de Manchester City, qui a été couronné lors de la cérémonie au Théâtre du Châtelet. Cette décision a relancé une polémique dans certains cercles médiatiques, où l’on évoque la possibilité que la question raciale ait joué un rôle dans l’échec de Vinicius, un point qui rappelle les discussions autour de Samuel Eto’o il y a près de 15 ans. La similitude entre les deux cas amène à s'interroger sur la récurrence de ce type de situation pour des joueurs issus du continent africain ou d'origines afro-descendantes, malgré des performances largement reconnues sur la scène internationale.