• Les Camerounaises viennent d’adresser un brûlot à leur fédération
• Elles protestent contre les primes dérisoires qui leur sont proposées
• Les deux primes reviennent à 1million 600 mille F CFA
Il y a quelques semaines, l’équipe féminine du Cameroun a remporté le Championnat d’Afrique des nations féminin 2021 de volley-ball face à celle du Kenya (3 sets 1). C’était la troisième fois consécutive qu’elles remportent ce sacre. Malheureusement, à chaque édition, sa polémique. Depuis, ce sacre, ces joueuses n’ont pas encore touché leur prime. Ce qui leur est proposé est si dérisoire qu’elles réclament un peu de respect et de considération. Elles viennent de saisir leur fédération de tutelle à travers un brûlot.
D’entrée, elles ont tenu à revenir sur les conditions pénibles dans lesquelles elles ont effectué les préparations à ce tournoi qui a eu lieu au Rwanda. « Nous vous adressons par la présente, notre mécontentement quant à la proposition qui nous a été adressée ce vendredi 15 octobre au titre des primes relatives à notre participation au Championnat d'Afrique des Nations au Rwanda du 10 au 20 septembre 2021.Nous avons été très heureuses d'y avoir participé et d'avoir une fois de plus réchauffer les cœurs de nos concitoyens en ces temps de tensions internes et de crise sanitaire. Nous y sommes parvenues une fois de plus, cette fois avec autant ou sinon plus de douleur que les fois précédentes. Une douleur intense et parfois insupportable au regard des conditions dans lesquelles nous avons eu à préparer cette compétition », ont-elles rappelé avant d’ajouter : « A titre de rappel, nous avons effectué notre préparation, avec uniquement deux jeux de maillots d'entrainements que nous devions rendre disponibles dans un laps de temps improbable compte tenu de l'espace séparant deux séances. Nous nous souvenons également qu'il nous ait arrivé de manquer d'infrastructures pour les entrainements, ce qui a conduit notre départ précipité vers le Rwanda. Si ce n'était que la douleur, nous aurions pu l'entendre avec beaucoup de tolérance et de tempérance. Or, il aura fallu que nous nous retrouvions sans eau pendant les séances d'entrainements. Pour la compétition, nous nous sommes également retrouvées avec deux jeux de maillots d'autant plus que nous nous fournissons nos chaussures et chaussettes par nos propres soins ».
Il est assez difficile de concevoir que ces joueuses qui ont beaucoup donné pour le drapeau camerounais puissent être traitées que des moins que rien. Et elles ont tenu à dénoncer cet état de choses « A aucun moment nous n'avons fait mention de telles douleurs. Au contraire, dans la peine, la souffrance, mais avec abnégation, nous nous sommes soumises à l'équipe d'encadrement et au peuple Camerounais, pour hisser au plus haut les couleurs de notre Pays, nous en sommes fières et heureuses. Pour autant, la fierté et la joie ne nourrissent pas leurs acteurs », ont –elle fait remarquer.
Après plusieurs semaines, t’attente, le montant qui leur ai proposé est assez dérisoire.
« à ce titre, consciente de notre patience, et galvanisés par notre résultat du 19 septembre 2021 qui nous couronnes pour une TROISIÉME FOIS consécutive championnes d'Afrique de volleyball, vous nous avez rassurées à notre retour du Rwanda que nos primes étaient disponibles, et que nous les recevions dans les jours suivant, soit le mercredi 22 septembre 2021. Cette déclaration a également été faite dans les médias nationaux. Pourtant, ce n'est que le 15 octobre 2021 que nous sommes informées du transfert à venir sur nos comptes bancaires de deux sommes afférentes à cette compétition: trois cent mille francs cfa (de Prime Olympique) et un million trois cent trente-cinq mille francs cfa (de prime de participation) », ont-elles dénoncé.
Pour celle, ce traitement indifférent d’autres sports n’est qu’injustice et manque de considération.
« Monsieur le Président, il nous semble bien qu'il n'y a pas de sport majeur, de sport mineur, ni de sport réservé au Cameroun. Alors, pensez-vous qu'une telle somme soit convenable pour des athlètes dont l'activité sportive représente la seule source de revenu ? Vous êtes conscient que la majorité des joueuses est professionnelle et devrait de ce fait bénéficier des manques à gagner, d'autant plus qu'aucune couverture sanitaire ni préventive ne garantit nos blessures et nos fins de carrière? Or, ce traitement n'est pas uniquement réservé à l'équipe Dames, mais également å nos coéquipiers de l'équipe masculine (vice-champions d'Afrique). Dans ce contexte, si nous nous engageons par patriotisme pour faire briller les couleurs de notre Pays. II nous semble bien que nous méritons d'être rétribuées à hauteur de nos efforts de sorte å préserver notre volonté, engagement, santé et notre sécurité. Nous apprécierons donc que la présente lettre soit traitée avec considération et diligence, car nous avons hâte de continuer à savourer ce troisième sacre en attendant la réception présidentielle », ont-elles conclu.