Il a été l’encadreur de plusieurs internationaux Camerounais, comme Pierre Womé, Patrick Suffo, Achille Emana ou encore le quadruple ballon d’or Samuel Eto’o. Lui, c’est le coach Moussa, le tout premier technicien à avoir encadré ces joueurs Camerounais qui –dit-il- ne lui ont montré aucune reconnaissance malgré leur succès.

Dans une récente interview accordée à nos confrères de JMTV+, le coach Moussa est revenu sur une humiliation dont il aurait été victime de la part du milieu de terrain Camerounais Achille Emana qui évolue actuellement à Mumbai City en championnat indien.

Voici l’intégralité du témoignage du Coach Moussa :

Il y a quelques années il est arrivé à l'hôtel Hilton, j’ai voulu le rencontrer, mais ce n'était pas facile… Mais j’ai eu des informations comme quoi pour le voir c'était plus facile au niveau de la boite de nuit « La Sansa ». J’ai donc sacrifié ma nuit, je suis parti à 1h pour aller faire le sit-in à « La Sansa ».

Vers 1h 30 il est arrivé on s'est vu on a discuté et il paraissait très fièr de me voir. Il m’a même proposé de rentrer dans la boite faire la fête avec lui mais je lui ai dit que j’avais des responsabilités à la maison et que je voulais juste le voir parce que justement je voulais lui parler des difficultés que j’endurais du fait que personne d'entre eux ne me vient en aide.

Il m’a donné rendez-vous le lendemain aux environs de 11 h au Hilton et m’a donné le numéro de sa chambre. Il m’avait dit aussi que dès que j’arrive je peux juste toquer et rentrer.

Le lendemain je me suis rendu à l'hôtel, je vous assure ma surprise a été très désagréable. J’ai failli être humilié, et être confondu a un vulgaire bandit.
Lorsque je suis arrivé dans la chambre en question, j’ai retrouvé une dame gaillardement couchée dans son lit. Je l’ai saluée et j’ai demandé à voir Achille Emana et elle me répond : « Mais Monsieur ce n'est pas possible, comment vous arrivez comme ça et vous rentrez dans une chambre. Ce n’est pas ici ».

Je suis sorti avec une grosse honte avec même la peur au ventre parce que imaginez-vous un seul instant si cette femme avait appelé la sécurité que je suis venu l'agresser dans sa chambre. ..Imaginez à quoi ça aurait ressemblé.

Je suis rentré très déçu, les larmes aux yeux. Je suis allé m'asseoir à la place de l'indépendance et je me suis mis à pleurer. (…) Aujourd'hui c'est très difficile pour moi. Je n'ai plus le moral pour encadrer les jeunes comme avant. A chaque fois quand je pense à tout ce que j’ai déjà enduré là je ne suis plus très motivé ».