La tension entre la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et le sélectionneur des Lions Indomptables Marc Brys atteint son paroxysme avec de nouvelles déclarations fracassantes.



La crise qui oppose la Fédération camerounaise de football au sélectionneur belge Marc Brys prend une nouvelle dimension. Après avoir demandé officiellement son licenciement au ministère des Sports (Minsep) la semaine dernière pour "18 fautes impardonnables", les membres du comité exécutif de la Fecafoot (Comex) continuent leur offensive médiatique contre le technicien flamand.
Prosper Nkou Mvondo, membre influent du Comex, n'a pas fait dans la dentelle lors de son passage sur la chaîne locale Bnews1 ce dimanche. Le politique camerounais s'est montré particulièrement virulent envers Marc Brys, allant jusqu'à suggérer une "réaffectation" du sélectionneur.




L'origine de cette nouvelle escalade remonte au 27 janvier dernier, lors du tirage au sort de la CAN 2025. Marc Brys s'était alors permis d'indiquer publiquement que "l'accès aux vestiaires était interdit à Eto'o", une déclaration qui continue de provoquer l'ire des dirigeants de la Fecafoot.
"C'est incompréhensible de dire que le président de la Fecafoot n'entre pas dans le vestiaire (...) Vous me parlez de qui ? Marc Brys c'est qui devant moi au Cameroun ? Je suis leader d'un parti politique (Univers, ndlr). Qui est-il au Cameroun ? Qui ?", s'est indigné Nkou Mvondo.

Le dirigeant n'a pas hésité à affirmer qu'à la place d'Eto'o, il aurait été encore plus expéditif : "Si j'étais président de la Fecafoot, si j'étais l'ensemble du comité exécutif de la Fecafoot et je l'ai dit au président de la Fecafoot Samuel Eto'o, Marc Brys n'aurait même pas atteint les 18 manquements qui lui sont reprochés. Au premier manquement, je l'aurais mis dehors."


La déclaration qui fait le plus réagir sur les réseaux sociaux concerne la suggestion sarcastique d'envoyer l'ancien inspecteur de police belge au Centre d'instruction et d'application de la police (CIAP) à Mutengene, localité située au sud-ouest du Cameroun.

"Si Marc Brys ne nous respecte pas, on va l'envoyer au Ministère des sports, son administration d'origine qui pourra l'envoyer à Mutengene pour former les policiers", a lancé Nkou Mvondo.

Cette nouvelle "punchline" s'ajoute à celle de Pierre Batamack, autre membre du Comex, qui déclarait récemment : "Nous allons amener Marc Brys à jouer au centre ou à partir. Le Centre c'est la Fécafoot. Le refus c'est le départ."
Vers un dénouement imminent ?

Le feuilleton pourrait connaître son épilogue le 14 mars prochain. Selon les informations révélées par Nkou Mvondo lui-même, le licenciement de Marc Brys sera officiellement à l'ordre du jour de la prochaine réunion du Comité exécutif de la Fecafoot.

Cette situation illustre une fois de plus les tensions récurrentes entre le ministère des Sports, qui a nommé Marc Brys, et la Fecafoot présidée par Samuel Eto'o. Au milieu de ces querelles institutionnelles, c'est le football camerounais et ses supporters qui restent les grands perdants de cette crise qui s'éternise.