Depuis son élection à la tête de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) en décembre 2021, Samuel Eto'o a dû faire face à de nombreuses critiques et prédictions pessimistes concernant sa capacité à diriger l'institution. Pourtant, l'ancien attaquant star des Lions Indomptables semble avoir démenti plusieurs de ses détracteurs.


Plusieurs personnalités du football camerounais avaient émis des doutes quant à la réussite d'Eto'o. Abdouraman avait déclaré avec assurance que si Eto'o était encore président de la FECAFOOT fin 2023, il ne parlerait plus de football. Force est de constater qu'en 2025, Samuel Eto'o occupe toujours ce poste, réduisant ainsi au silence cette prédiction audacieuse.

Jean Bruno Tagne n'avait pas été plus clément, jugeant que le nouveau président était "programmé pour échouer". Mais les années ont passé et Eto'o continue de diriger la fédération, déjouant ce pronostic défavorable qui semblait irréfutable à l'époque.

Le ministre des Sports Kombi avait quant à lui affirmé que "l'État est debout, il ne se dédit pas", laissant entendre un possible conflit institutionnel avec la FECAFOOT. Cependant, Samuel Eto'o a su naviguer dans ces eaux troubles de la gouvernance sportive camerounaise, trouvant des compromis tout en préservant l'autonomie de la fédération.

Ntollo s'était également montré catégorique en déclarant qu'il n'y aurait qu'un seul staff, celui nommé par le président de la République et aucun autre. Cette affirmation péremptoire s'est heurtée à la réalité, puisqu'Eto'o a progressivement réussi à imposer certains de ses choix dans l'organisation du football camerounais.


Dans le domaine sportif également, Samuel Eto'o a déjoué plusieurs pronostics défavorables. Joseph Antoine Bell, figure emblématique du football camerounais, avait assuré que "le match se jouera à Yaoundé", suggérant une centralisation des rencontres dans la capitale. Sous la présidence d'Eto'o, cette prédiction s'est révélée inexacte, car des matchs ont pu être organisés dans d'autres villes du pays, permettant une meilleure promotion du football à travers le territoire national.

Marc Brys, avec une certaine arrogance, avait déclaré qu'il jouerait tous ses matchs à Yaoundé et qu'il n'avait pas peur d'Eto'o. Cette bravade s'est rapidement confrontée à une réalité bien différente, l'ancien attaquant ayant démontré qu'il savait défendre sa vision et ses prérogatives en tant que président de la FECAFOOT.

Noël Essengue s'était également avancé en annonçant qu'il publierait la liste des sélectionnés avec l'aval de son patron Marc Brys. Les procédures ont pourtant évolué sous la présidence d'Eto'o, modifiant les équilibres de pouvoir dans la sélection nationale.

Enfin, Ikoul avait catégoriquement prédit que Samuel Eto'o ne serait pas au comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF). Cette prédiction s'est également avérée erronée, l'ancien footballeur ayant réussi, grâce à son réseau et son influence continentale, à intégrer cette instance dirigeante du football africain.


La présidence de Samuel Eto'o à la FECAFOOT reste marquée par des controverses et des défis permanents. Néanmoins, l'ancien attaquant peut se targuer d'avoir démenti plusieurs de ses détracteurs, prouvant sa résilience et sa détermination face aux obstacles. Sa présidence, bien que tumultueuse, a permis de réaffirmer l'autonomie de la FECAFOOT face aux interférences politiques et d'imposer sa vision dans la gestion du football camerounais.

Les défis demeurent nombreux pour le football camerounais, mais ces victoires d'Eto'o dans l'arène politique et administrative démontrent sa capacité à transformer son expertise de joueur en compétences de dirigeant. Son statut de légende du football lui confère une légitimité et une aura internationale qu'il a su mettre au service de la fédération, même si les résultats sportifs restent à consolider.

En définitive, ces "buts marqués" par Samuel Eto'o en tant que président de la FECAFOOT illustrent sa volonté de transformer le football camerounais, malgré les nombreuses résistances et prédictions pessimistes qui avaient accompagné son élection.