D’un montant de 800 millions de dollars, soit environ 500 milliards de francs CFA, l’enveloppe y afférente allouée sous forme de prêt est en augmentation de 6,6 % pour les trois prochaines années.
Engagé dans l’atteinte de ses objectifs en termes de développement, le Cameroun poursuit sa marche vers la coopération multilatérale. On le retient de l’entrevue entre Alamine Ousmane Mey (ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire) et Hani Salem Sonbol (directeur général de la Société internationale islamique de financement du Commerce (ITFC).
Ce 27 avril 2024, en marge des travaux de la 49e Réunion annuelle du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque islamique de développement (tenus du 27 au 30 avril 2024), les deux homologues ont renouvelé l’accord-cadre qui lie les deux parties. À en croire le ministère camerounais de l’Économie (Minepat), cet accord vient s’ajouter à celui signé entre le Cameroun et l’institution de la Banque islamique en 2021.
Prévu pour une durée de trois ans, il était estimé à 750 millions de dollars US. Et le Cameroun n’a reçu que 80 % dudit montant sous forme de prêt, soit 602,4 millions de dollars US. Une cagnotte qui a financé des campagnes cotonnières de la Sodecoton (Société de développement du coton), les importations des produits pétroliers de la Sonara (société nationale de raffinage) et les importations des matières premières pour Alucam (Aluminium du Cameroun), détaille le Minepat.
Accord estimé à 800 millions de dollars US, le nouvel accord, tout comme le précédent sus-énoncé, doit durer quatre ans (de 2024 à 2027). Soit 50 millions de dollars US en plus. Pour être plus précis, ces ressources que l’ITFC entend mettre à la disposition du Cameroun sont allouées au financement des opérations à convenir par les deux parties. Dans ce cadre, l’on évoque des domaines tels que la commercialisation des produits de base agricoles dont le coton ; la mise à disposition d’intrants agricoles et des produits énergétiques de base (pétrole, alumine, électricité).
À ceci s’ajoutent la mise à disposition des lignes de financement et de confirmation de lettres de crédit aux banques locales pour soutenir les PME, la facilitation de la mise à disposition des médicaments et équipements médicaux, et le renforcement des capacités dans le cadre des programmes spéciaux tels que l’Initiative « Arab-Africa Trade Bridges » (AATB).
Dans les coulisses, les autorités mettent tout en œuvre pour que ces fonds soient bénéfiques à la population qu’elles gouvernent. Un observateur ayant appris la nouvelle par les médias, ne s’est pas fait prier avant de lancer « c’est probablement les dernières actions de Paul Biya avant de partir en 2025. Quoiqu’il fasse maintenant, nous ne l’élirons pas. Trop, c’est trop », ndlr.