Cette expression est de Jésus Christ, Dieu fait chair. Jésus était le moins pécheur de tous les hommes. Mais, alors qu'une femme qui avait commis un péché était sous le point d'être lapidée, Jésus s'interposa à sa lapidation. On lui demanda sa sentence à lui à infliger à cette femme et il dira: " que celui qui n'a jamais péché lu jette la première pierre". Cet enseignement de Jésus devrait d'abord être compris par ceux qui le citent.
Nous vivons effectivement dans une société où lorsque vous commettez un péché, tous ceux qui vous jugent donnent l'impression d'être des saints. Ils te transforment en objet sans valeur, tu vaux moins qu'un non-être et ton existence, loin d'être inutile, parait contreproductive, nocive, si bien qu'un non-être aurait été préférable.
Mais, attention! Contrairement à ce que pensent ceux qui balancent cette expression de Jésus, il n'a jamais été question d'encourager les pécheurs, mais seulement de ne pas les condamner en se faisant passer pour des saints. Ce n'est généralement que parce que nos péchés sont différents de ceux de ceux que nous condamnons que nous croyons être moins pécheurs par rapport à eux. C'est ainsi qu'on menteur appelle à la lapidation d'une femme qui aurait commis un adultère ; c'est ainsi qu'un violeur appelle à la lapidation d'un faussaire etc. Or, tous sont pécheurs des péchés différents, mais les uns croient commettre des péchés acceptables, tolérables tandis-que les autres mériteraient les plus grands des châtiments.
Non. Lorsque Jésus déclare: "que celui qui n'a jamais péché lu jette la première pierre ", il veut simplement dire que la sanction ou la condamnation n'a pas de sens si elle vise non la correction de l'acte en l'individu, mais la destruction de sa personne. Autrement dit, toute sanction doit aller dans le sens de la RÉCUPÉRATION du pécheur par la destruction de ses péchés et non dans le sens de la DESTRUCTION du pécheur et de la conservation de ses péchés.
Une fois que nous avons dit cela, nous refusons de nous associer à ceux qui confondent la personne à récupérer à l'acte à condamner. Condamnons l'acte en sauvant, en récupérant l'individu qui l'a posé. C'est une tâche difficile et c'est faire cela qui signifie "porter la croix".
C'est pourquoi je suis d'accord avec ceux qui condamnent l'acte de cette fille, une pratique que nous n'acceptons pas chez nous. Ceux qui parleront des droits de l'homme, des pratiques entre adultes consentants n'auront raison que s'ils nous démontrent en quoi un homme de 30 ans qui a 3 femmes de 25 ans chacune va à l'encontre desdits droits de l'homme. On ne saurait imposer aux africains une pratique qu'ils n'acceptent pas au nom des droits de l'homme alors qu'on condamne la pratique de la polygamie entre adultes consentants en Occident.