Quand en décembre 2016, à la revendication des anglophones du retour à la Fédération qui fonda le Cameroun actuel, Paul Biya leur a répondu que le Cameroun est «Un pays UN et INDIVISIBLE» et qu'il ne dialoguera pas dessus, on n'a vu la France nulle part.
Quand Paul Biya a fait arrêter et emprisonner les leaders anglophones, avec qui ses émissaires présidentiels venaient pourtant de négocier en décembre 2016, les accusant de terroristes condamnables à mort suivant sa loi antiterroriste illégale numéro 2014/028, on n'a vu la France nulle part.
Quand les anglophones optaient pour la sécession et le séparatisme, parce que Paul Biya refuse de dialoguer sur le fédéralisme qu'ils demandent et que son gouvernement traite leurs leaders de terroristes, on n'a vu la France nulle part.
Quand les forces armées de Paul Biya tiraient à balles réelles sur les manifestants pacifiques, tuant, torturant, violant les femmes, arrêtant et déportant à Yaoundé les manifestants anglophones, avec les images de l'horreur qui circulent partout, on n'a vu la France nulle part.
Quand le 30 novembre 2017, Paul Biya a déclaré la guerre aux sécessionnistes anglophones, à l'immense majorité des anglophones désormais séparatistes, on n'a vu la France nulle part.
Quand la représentante du Commonwealth et la ministre britannique visitèrent le sud-ouest et le nord-ouest en 2017 et demandèrent à Paul Biya de dialoguer avec les anglophones, on n'a vu la France nulle part, en dehors de ses souhaits d'un «dialogue... de toutes les parties» tout en déplorant la mort des soldats et des francophones uniquement, sans un mot sur les anglophones massacrés.
La France était en réalité assurée que Paul Biya va écraser, comme d'habitude, la révolte anglophone dans le sang et que l'ordre sera vite rétabli, sans avoir a s'inquiéter sur ses intérêts au Cameroun.
Mais quand les anglophones ont plutôt stoppé net les bandes terroristes de Biya, quand l'ambassadeur américain Peter Barlerin a dénoncé les crimes contre l'humanité commis par ces forces armées de Biya, sur lesquels la France et ses média restaient muets, quand la représentante des Etats-Unis a présenté la crise anglophone au Conseil de Sécurité de l'ONU en exigeant au régime Biya de respecter les droits civils et politiques des anglophones, quand la représentante du PNUD au Cameroun demande l'intervention de l'ONU, et au moment où le Congrès américain vient d'auditionner les représentants des anglophones et qu'elle sait que Donald Trump va agir, la France dépêche son ministre Jean-Baptiste Lemoyne au Cameroun.
Ecoutez, chers ambazoniens! La France est venue vous provoquer à Buéa, afin de recueillir les preuves que vos populations ne l'ont pas accueillie et ont tiré sur le cortège de son émissaire, afin de s'assurer que vous la rejetez.
Son ministre Jean-Baptiste Lemoyne est venu, comme la Grande Bretagne dernièrement, signer de nouveaux accords et marchés avec Paul Biya sur votre dos.
La France se prépare à soumettre une résolution à l'ONU sur la crise anglophone, par laquelle elle prendra la direction des opérations afin de joindre les forces de l'ONU à celles de Paul Biya pour vous écraser.
Les soldats français accompagnaient déjà depuis un temps les unités terroristes de Paul Biya dans le massacre des anglophones sur le terrain, comme vient de le témoigner une victime anglophone laissée pour morte par le «blanc» qui a déchiqueté sa jambe d'une balle.
La France dirige les opérations de nettoyage des anglophones derrière Paul Biya depuis le début de ce conflit.
Ne permettez pas à la France de faire contre vous ce qu'elle a fait au peuple ivoirien et à son président en 2010 et 2011.
La France est venue en guerre contre vous. Tenez-vous prêts pour cette guerre, que les francophones camerounais se joignent à vous ou non!
Tout comme elle avait perdu la guerre du Biafra, la France perdra la guerre d'Ambazonie ainsi que son pétrole.