Opinions of Thursday, 16 December 2021

Auteur: Zona Coker

Présidentielle 2025: Yaoundé retient son souffle, Paul Biya tient (enfin) son dauphin

Qui peut aujourd'hui séparer le football camerounais de la politique camerounaise play videoQui peut aujourd'hui séparer le football camerounais de la politique camerounaise

La dernière visite de Samuel Eto'o, fraichement élu à la tête de la FECAFOOT, dans la ville de Sangmélima est vue sous plusieurs angles par les Camerounais. La mobilisation de la population de cette région acquise au président de la République séduit plus d'un. A cela s'ajoute le rôle prépondérant de l'ancien capitaine de la sélection nationale de football dans l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2022). La politique étant de nos jours inséparable du sport, l'activiste Zona Coker estime que Samuel Eto'o est devenu un élément sérieux dans puzzle de Paul Biya.

Yaoundé retient son souffle. La CAN, le seul héritage en 39 ans de règne sur lequel Biya Bi Mvondo et ses créatures et complices comptaient nous présenter comme bilan est sur le point de faire un autre glissement spectaculaire. La FIFA attendait d'abord la nomination du futur président de la république du Cameroun Kolonial pour nous l'annoncer. C'est sous le règne de Beto'o que nous risquons donc enfin de voir la CAN au goût sucré arriver au Cameroun; après la construction des stades qu'il a promis à Ebolawa, Sangmélima et ailleurs.

Que oooh le football ce n'est pas la politique, Béto'o ne vous a pas dit qu'il sera candidat à la présidentielle, il ne fait pas la politique, laissez l'enfant travailler. Vous faites qu'on mette l'œil sur lui etc... . Qui a dit que je demandais son avis ou le vôtre ? Même s'il vous dit pour l'instant qu'il ne sera pas candidat à la présidentielle, ce sera un mensonge. On vous a dit de ne plus chercher un superman, qu'un pays se construit ensemble. Vous nous imposez des nullards de vos villages validés par les « sektes » comme leaders. Maintenant que les pleures partout. Beto'o ne fait que la politique depuis plus de 3 ans. Même sa campagne électorale pour la présidence de la FECAFOOT n'avait rien de footballistique, elle était à 100% politique. Beto'o avec le directeur du cabinet civil Mvondo Ayolo, Beto'o avec le BIR, Beto'o avec le président de la cour constitutionnelle Clément Atangana, Beto'o en zone de guerre au NO-SO, Beto'o en tournée au nord chez le Lamido etc.

Qui peut aujourd'hui séparer le football camerounais de la politique camerounaise avec des leaders du parti au pouvoir et des partis de l'opposition cadre à la FECAFOOT? Avant, la politique camerounaise dirigeait le monde du foot, tout a changé le 4 octobre 2018 quand Beto'o a atterrit à Yaoundé avec l'équipe de la caf pour aller à Etoudi sauver la candidature du président sortant Paul Barthélemy Biya bi Mvondo. Depuis ce jour-là, c'est le football qui dirige la politique camerounaise. Le seul projet de l'état du Cameroun depuis plus de 3 ans tourne autour de l'organisation d'un événement sportif. Je ne suis pas sur les réseaux sociaux pour perdre mon temps. C'est vous-même qui avez fait de Beto'o le superman de la république dans le mépris total de nos mises en garde. Beto'o a pris sa retraite sportive depuis des années, il est maintenant un politicien à temps plein qui est juste à la FECAFOOT pour mieux se positionner afin de préparer sa candidature à la prochaine présidentielle.; je dis bien prochaine, pas dans un futur lointain. C'est donc là-bas que je suis déjà.

Depuis des années qu'on vous dit de ne pas mélanger politique et sport, vous écoutez qui ? On vous dit que c'est ensemble qu'on construit un pays, vous faites les arrangements des petits « zanustau-sektaires » entre-vous. Vous avez préféré la CAN à la paix dans votre pays, passé des années à diviser les camerounais avec vos super-héros villageois. Tontinards à gauche, sardinards à droite si tu n'es pas Kamto alors tu es Biya, patriotes par-ci, Talib's par-là, qui ne dit rien consent. Cette CAN même si elle est jouée sera un échec cuisant à cause des milliards de son organisation volés par les dirigeants politiciens camerounais, du sang qui coule au NO-SO pendant que d'autres parlent foot, des milliers de déplacés de la guerre intercommunautaire de Kousseri, du fait que l'organisation de cette CAN n'a pas été faite avec tous les camerounais mais dans les petits réseaux obscures entre amis.

Que le nord commence donc à préparer un parti politique pour accueillir Beto'o, ce n'est pas dans au RDPC des papi s qu'il ira s'imposer. Personnellement un parti politique au NO-SO aurait été mieux, mais ce sera un peu pousser le vice trop loin. A éviter s'il veut voir ses enfants grandir. Pour moi la peur de la candidature de Beto'o va mettre les pilleurs de la république au pas. Parlez du Beto'o footballeur président de la FECAFOOT, moi je parle désormais du Beto'o politicien futur candidat à la présidentielle; à chacun son étau pour resserrer le cou du régime des pilleurs démolisseurs. En attendant un miracle, mon Beto'o va sur le numéro 9. Il est mon épée de Damoclès au-dessus du régime des démolisseurs et pilleurs de la république; l'étau avec lequel nous devons serrer le cou des « seqtaires » inutiles. En plus, ce sont eux-mêmes qui nous l'ont donné, pourquoi est-ce que je vais me gêner ? Beto'o a pris le pouvoir à Sangmélima. Quand je vous dis que le football au même titre que la religion et les « seqtes » est un outil « Kolonial » redoutable que la France-Afrique utilise contre nous, vous dîtes que vous maîtrisez; voilà. Moi je m'adapte seulement et j'avance dans mon combat. ABIM TE