Opinions of Friday, 30 March 2018

Auteur: Thierry Ngogang

Voici comment l'Abbé Nkodo a aidé Atangana Kouna dans sa fuite

C'est l'Adjudant-chef Sakpam qui a dénoncé l'Abbé Nkodo C'est l'Adjudant-chef Sakpam qui a dénoncé l'Abbé Nkodo

Le Vendredi 09 mars dernier, alors qu’il est convoqué au TCS pour le vendredi de la semaine suivante, Basile Atangana Kouna alias Don Basilio (déjà frappé d’une interdiction de sortie du territoire deux jours avant) décide de prendre la fuite. Il est accompagné de 04 personnes: son petit frère Prêtre en service à Yaoundé, son chauffeur, un adjudant-chef de l’armée de l’air dénommé Sakpam travaillant à la Semil et son maître d’hôtel. L’Adjudant-chef prend au préalable le soin de récupérer des plaques d’immatriculations de l’armée qu’il place sur le véhicule tout terrain de l’ex-ministre qui servira pour exfiltration.

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Muni de cette immatriculation militaire, le groupe prend la direction du Nord du pays, l’Adjudant-chef, placé à l’avant, servant de gage pour la traversée des barrages routiers. Ils arrivent à Guider, dans le département du Mayo Louti, région du Nord, prennent la direction du département du Mayo Oulo et traversent la frontière avec le Nigeria.

Sa mission accomplie, une partie du groupe, en l’occurrence le militaire et le prêtre, regagne Yaoundé. Le ministre fugitif poursuit son aventure en compagnie de son chauffeur et son maître d’hôtel. Ils se rendent dans la ville de Bauchi, capitale de l’Etat du même nom. Le premier hôtel déniché ne plaît pas à Don Basilio. Habitué au luxe et aux fastes ministériels, il ne s’y sent pas à l’aise. Il demande donc le meilleur établissement de la place. Ça tombe bien, il y en a à profusion dans la ville. Sauf que celui dans lequel il est conduit est géré par l’armée nigériane. Malheureusement pour lui, il ne le sait pas.

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A la réception de l’hôtel en question, il décline comme identité le patronyme: « Amougou ». Le réceptionniste (militaire) lui demande une pièce d’identité comme il est de coutume pour confirmer ses dires. Décontenancé, l’ex-ministre lui remet alors un passeport diplomatique au nom...d’Atangana Kouna. Surpris, le réceptionniste lui demande des explications, il peine à en fournir. Au final, l’attitude suspecte des nouveaux arrivants leur vaudra d’être interpellés par les forces de l’ordre qui veulent y voir plus clair. Nous sommes alors le 11 mars.

Au fil des jours, des investigations sont menées. L’ambassade du Cameroun au Nigeria est avisée qu’un groupe suspect à la tête duquel trône un certain Atangana Kouna alias Amougou se trouve entre les mains de la police. Les responsables de l’ambassade confirment aux services de sécurité nigérians que le dénommé Atangana Kouna est bel et bien recherché par la justice camerounaise. Le groupe est conduit à Abuja le 20 mars et remis aux forces de l’ordre camerounais le lendemain. Le rapatriement se fera le 22 mars.

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Sur place, l’exploitation des fugitifs permettra aux éléments de la Semil d’appréhender leur collègue Adjudant-chef Sakpam qui était tout simplement rentré prendre tranquillement son poste au service du courrier. C’est ce dernier qui conduira ses collègues de la Semil sur les traces du prêtre.