Paul Biya, candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle du 7 octobre prochain, a appelé les militants et sympathisants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, parti au pouvoir) à faire preuve de « pertinence et d’innovation », en faisant, lors de la campagne électorale pour le scrutin, «des opérations de porte-à-porte ».
Dans une circulaire destinée aux militants du parti, dont APA a obtenu copie jeudi, le chef de l’Etat et président national du RDPC estime que la campagne électorale devra se dérouler sous ce binôme pour « convaincre » les Camerounais à lui renouveler leur confiance.
Selon la même circulaire portant sur l’organisation de la campagne électorale qui débute le 22 septembre prochain, Paul Biya insiste sur la «campagne de proximité » afin que le « message de paix, d’unité, de concorde et d’intégration nationale » puisse atteindre tous ses compatriotes.
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Pour y arriver, l’équipe chargée du porte-à-porte aura pour mission « d’aller de maison en maison pour rencontrer les individus, organiser des meetings avec des groupes femmes, jeunes et des associations, dans une zone spécifique », a-t-il expliqué.
Tenant compte du contexte socio-économique et politique marqué par une conjoncture économique difficile et des tensions sociales notamment dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest en butte à des contestations sécessionnistes, le candidat du RDPC se veut réaliste. « Il faut, préconise-t-il, dialoguer, écouter et présenter le contenu, la pertinence et la justification de nos propositions, et plus que tout : convaincre ».
Comme par le passé, le président national du RDPC a créé une commission nationale de supervision de la campagne basée au siège du parti à Yaoundé et des commissions régionales, départementales, communales et locales dispersées sur l’ensemble du territoire national.
Agé de 85 ans dont 36 passés au pouvoir, Paul Biya sollicite un septième mandat à la tête du pays pour une élection dont il est le favori devant huit autres candidats de l’opposition. Certains observateurs estiment que les candidatures en rang dispersé de l’opposition constituent un handicap pour cette dernière.