• Le chef Moja Moja a perdu son marabout à Bués
• Les militaires ont pris Jonh Monono pour un sécessionniste et l'ont abattu
• Moja Moja a pleuré toutes les larmes de son corps
La situation à Buéa est très tendue suite à la mort d'un proche du militaire et chef de village Ewune Hohn Eko alias Moja Moja. D'après les informations, John Monono a été tué aux petites heures du lundi 15 novembre 2021, alors qu'il dirigeait un groupe de 15 personnes pour effectuer les rites Nganya.
Les militaires du BIR l'ont confondu à un sécessionniste et ont ouvert le feu sur lui. Le chef du groupe de danse redouté Bakweri, le « Nganya » est tué sur place. Ses proches estiment qu'il est sorti de bonne heure parce que ce rite se présente aux premières heures du matin.
Les sources ont indiqué aussi que le chef John Monono pour qui le chef Moja Moja pleure est en réalité son marabout et qui l'aide à se protéger parce qu'il faut le préciser, les combats au NOSO sont aussi spirutuels, rien qu'à voir l'accoutrement des sécessionnistes garnis de jujus.
Selon les descriptions des membres de son cla. Lorsqu'ils s'approchaient des militaires, alors qu'ils étaient couverts de tenues traditionnelles, dont une bouche scellée avec des feuilles de palmier fraîchement récoltées, les soldats ont ouvert le feu, prenant le chef de Nganya pour un combattant séparatiste.
« John Monono a survécu au premier tir. Il s'est frayé un chemin à travers une barre de bambou, où il a été suivi et abattu à bout portant, laissant sa partie intime et une partie de sa colonne vertébrale complètement brisées », a déclaré un membre du groupe avant de préciser que " la raison pour laquelle nous n'avons pas tous été tués était à cause de la loi qui dit que le Nganya est interdit aux yeux du public, ce qui fait que notre chef a été le seul à les avoir engagés dans une conversation avant ce qui s'est passé. Nous serions tous mort maintenant".
Dans une tentative de faire défiler le cadavre en signe de colère face à cet événement malheureux, la population a été confrontée aux militaires de la « place Bongo », qui ont saisi et remis personnellement le cadavre à la morgue.
Le militaire Moja Moja a pleuré toutes les larmes de son corps dans une vidéos devenue virale sur la toile. La méfiance entre l'armée et les civils devient grandissante. Au moindre doute, les militaires n'hésitent à dégainer au moindre geste de son interlocuteur qu'ils prennent comme une menace à sa vie. Plus rien n'est sous contrôle au Noso, trois morts déjà par inadvertance notamment la petite fille carolaise et le chef John Monono et une autre petite fillette à Bamenda. Ceux sont les cas connus, qu'en est-il des cas que personne n'a pu relater?