C’est une résolution du Synode diocésain de 2015 qui vient de prendre forme avec la dévolution du site de Mvolyé au tout nouvel Institut Universitaire Catholique Sainte-Thérèse de l’archidiocèse (INUCASTY) de Yaoundé.
L’information est contenue dans la note d’ouverture de l’INUCASTY, signée le 15 août 2017 par Monseigneur Jean MBARGA, archevêque métropolitain de Yaoundé.
« L’Institut est basée dans l’enceinte du Séminaire sainte Thérèse de Mvolyé », peut-on y lire. Il y a fort à parier que les deux institutions ne partagent pas la même enceinte.
Selon nos sources, cette décision acte ipso facto le retour du Petit Séminaire Sainte Thérèse de l’enfant Jesus à Akono, lieu de ses originaires. Puisque la décision étant contenue dans les résolutions (contraignantes) du Synode diocésain de 2015.
Mais il faudra encore attendre la notre de transfert signée de l’autorité ecclésiastique. L’effectivité de cette relocalisation pour la rentrée prochaine reste elle aussi à confirmer.
Le retour de l’établissement sur le site mythique de la formation secondaire cléricale au Cameroun et pour l’Église particulière qui est à Yaoundé est diversement apprécié, nostalgiques tous.
Les tenants de la vieille époque saluent un retour aux sources, au moment où l’Église a besoin de donner davantage d’authenticité et de pratique de l’orthodoxie ecclésiale et réglementaire à ses ministres.
La nouvelle génération, autant dire l’essentiel de la curie diocésaine, rumine une sorte déception de ce qu’ils appellent un « déclassement ».
Tant il est vrai que dans quelques années, avec les transformations infrastructurelles qui y seront opérées, personnes ne se souviendra plus que ce site a formé l’extrême majorité des prêtres séculiers de Yaoundé depuis l’indépendance.
D’autant plus symbolique pour les uns et frustrant pour les autres que ce cela surviendrait un an seulement après la célébration de son cinquantenaire. L’établissement s’est installé sur le versant ouest de la « colline sainte » en 1965.
Mais historiquement, ce sera une belle réparation pour la ville d’Akono. Pionnière dans l’évangélisation et chargée d’histoire, elle est tombée dans l’oubli.
L’opportunité de revaloriser son église cathédrale, sans doute une des plus belles du Cameroun, si ce n’est la plus belle.