Le 12 août 2017, soit une semaine après les obsèques mouvementées de Monseigneur Jean Marie Benoît BALA, la Cathédrale Saint Sébastien de Bafia accueillait l’ordination sacerdotale de trois nouveaux prêtres.
Les abbés Jean Clément OBOUH FEGUE ÉTENDE, Cyrille BATOLEMO et Mathieu Audrey BELINGA étaient consacrés par Monseigneur Abraham KOME. C’était la première sortie de l’Administrateur Apostolique, depuis sa désignation, à la suite de l’enlèvement et l’assassinat de Monseigneur Jean Marie Benoît BALA.
C’est donc tout naturellement qu’il consacre à ce qui es une de ses prérogatives canoniques. Au cours de cette célébration, l’ordinant fera pourtant une révélation qui sonne comme une prémonition, une prophétie.
Une choix fait depuis le mois de janvier
En janvier 2017, alors que les évêques sont en séminaire à Kumbo (07-14 janvier), Monseigneur KOME est approché par Monseigneur BALA. En tant que fils du Mbam, l’évêque de Bafia souhaitait qu’il vienne ordonné ses prêtres. Nous sommes exactement cinq mois avant que le corps de l’évêque de Bafia ne soit repêché dans les eaux de la Sanaga.
« Le 3 janvier 2017, raconte Monseigneur KOME, je suis dans ma chambre, et Mgr Jean Marie frappe à ma porte. Il me dit : « Je voudrais que tu viennes, comme fils du diocèse, ordonner trois prêtres, le 1er ou le 2eme samedi de juillet 2017 ».
Une invitation accueillie avec beaucoup de joie. « Je lui réponds : « pas de pour problème, je vais le faire, laisse-moi juste regarder mon agenda et je te dirai. Nous nous entendons pour le 1er juillet ».
Monseigneur Abraham KOME s’y préparait quand Monseigneur BALA a été enlevé et assassiné. Il n’avait pas fini de regretter ce dramatique contretemps qu’il était nommé Administrateur du même diocèse, et donc rétabli dans l’engagement qu’il avait pris vis-à-vis du défunt évêque.
Il y a là deux choses en une. Non seulement Monseigneur BALA avait prévu que ce serait l’évêque de Bafang qui ordonnerait ses prêtres cette année, peut-être pas sans lui, mais encore, c’est ce fils du territoire qui a été choisi pour gérer la vacance post-assassinat de l’ordinaire.