Grâce au couple Martin et Chantal Belinga Eboutou, la localité de Nkilzok dans l’arrondissement de Zoétélé région du Sud est désormais dotée d’une église confiée au prédécesseur de Benoît XVI.
Jamais une manifestation n’avait réuni un aussi grand nombre de ministres et assimilés, de membres du clergé (aussi bien catholique que protestant) et du corps diplomatique, de chorales et associations confessionnelles, de religieux et religieuses au mètre carré, dans la localité de Nkilzok. À l’occasion de la dédicace du sanctuaire Saint Jean Paul II (sur une superficie estimée à 3,5 hectares), ils ont été nombreux le 22 octobre dernier, à avoir fait le déplacement de cette localité située à une vingtaine de kilomètres de Zoétélé, département du Djaet- Lobo, région du Sud. Très remarquée, la présence des ministres
Basile Atangana Kouna (de l’Eau et de l’Énergie), Alamine Ousmane Mey (des Finances), Edgard Alain Mebe Ngo’o (des Transports), Serge Laurent Etoundi Ngoa (des Petites et Moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’Artisanat), Lejeune Mbella Mbella (des Relations extérieures), Issa Tchiroma Bakary (de la Communication), Grégoire Owona (du Travail et de la Sécurité sociale), Mama Fouda (de la Santé publique), Mme Marie Thérèse Abéna Ondoa (de la Promotion de la Femme et de la Famille), Jacques Famé Ndongo (de l’Enseignement supérieur) ; Philippe Mbarga Mboa (chargé de Mission à la présidence de la République), des ministres délégués Jules Doret Ndongo (du Minatd) et Clémentine Ananga Messina (du Minader) ; du secrétaire d’État au Minedub Benoît Ndong Soumhet ; du président directeur général de Sosucam Louis Yinda, des directeurs généraux dont David Nkotto Emané (de Camtel), du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé Gilbert Tsimi Evouna ou encore Jules Marcellin Ndjaga, ex-gouverneur de la région du Sud.
On notait également la présence d’une dizaine de pasteurs d’autres congrégations (protestants, anglicans, adventistes…). Une véritable matérialisation du dialogue interreligieux prôné par le patron de l’église célébré, sa Sainteté Jean-Paul II, pendant ses 27 ans de pontificat. Pour le reste, on a appris que le ministre, directeur du Cabinet civil de la présidence de la République était aussi pour la circonstance coiffé de la casquette de représentant personnel du chef de l’État, au nom de la famille. Aussi, l’insigne honneur est revenu à son épouse Chantal de prendre la parole. «Il serait passé pour faux allié quiconque aurait osé s’aventurer à prédire qu’un jour Nkilzok accueillerait le chef de l’État, à travers son représentant personnel. Que Nkilzok accueillerait le représentant du Saint père.
Que Nkilzok serait visité par tant d’évêques, par tant de ministres, tant d’ambassadeurs et tant de hautes personnalités», a avoué Mme Belinga Eboutou, émue d’assumer la lourde charge de porte-parole de la famille.
Miséricorde
Chantal Belinga Eboutou a, à travers un chant d’allégresse entonné par elle-même et repris par l’assistance, exprimé sa gratitude envers le chef de l’Etat (et son épouse) non seulement pour s’être fait représenter de manière significative, mais également pour son appui multiforme à la construction de l’église inaugurée le 22 octobre dernier. Elle a remercié le Très Saint père, dignement représenté par le Nonce apostolique au Cameroun et en Guinée équatoriale, les nombreux hôtes qui se sont retrouvés dans la localité de Nkilzok pour vivre en direct cette dédicace. Pour avoir permis la création de la paroisse Saint Jean-Paul II de Nkilzok-Esse et érigé cette église en sanctuaire de miséricorde divine, Mgr Christophe Zoa, évêque du diocèse de Sangmélima, a été également nimbé. Mgr Jan Ozga, l'évêque du diocèse Doumé-Abong Mbang, «qui aura été le véritable maître d’oeuvre de cette église, du début jusqu’aujourd’hui» a également été auréolé.
Pour leur participation active à la consécration de l’édifice magnifique, le collège d’archevêques et d’évêques présents à Nkilzok a été également entouré d’éloges. Les bâtisseurs (architectes, techniciens…) ont été remerciés. Non sans reconnaître que la consécration de cette église fait honneur à la communauté paroissiale de Nkilzok. Au cours de son homélie, le Nonce apostolique, Mgr Piero Pioppo a exhorté les fidèles à l’amour du Seigneur. D’après l’émissaire du pape François au Cameroun et en Guinée équatoriale, la consécration de la paroisse à l’autel en marbre «est quelque chose qui voudrait encourager pas seulement la représentation du Saint père ici au Cameroun, mais témoigner aussi que cette représentation diplomatique et pontificale est ensemble à nous tous. Nous sommes émus et émerveillés, nous sommes très contents de participer à cette belle fête de la communauté chrétienne, civile et administrative de Nkilzok, de tous et chacun de vous».
Ce fut l’occasion pour le célébrant de rappeler brièvement aux fidèles l’histoire ô combien mémorable de la vie de celui-là même qui fut pape de 1978 en 2005. D’ailleurs, ce n’est pas gratuit si la date du 22 octobre a été retenue par les organisateurs pour cette solennité. C’est bien ce jour de l’intronisation pontificale de Jean-Paul II. Et c’est ce même jour qu’il est fêté comme saint par la religion catholique. Pour magnifier le joyau architectural consacré, les célébrants ont puisé la liturgie de la parole du jour sur le livre d’Isaïe (en première lecture), la première Lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (en deuxième lecture) et l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (21, 15-17). Le célébrant principal Piero Pioppo a surtout prié pour que cette église qui vient d’enrichir le diocèse de Sangmélima soit pour toujours un lieu saint. «Ici, que les pauvres rencontrent la miséricorde et les attristés la joie», invoquera-t-il. Des louanges et des liturgies de fête, appariées de youyous, ont été entonnées par les nombreux fidèles et invités spéciaux qui ont, du bas au balcon, rempli la salle. Comme pour dire à quel point les populations de Nkilzok ont exprimé toutes leur gratitude à tous ceux qui ont oeuvré pour que ce projet devienne une réalité.