Regroupés à la place des fêtes, l’imam a prescrit aux fidèles: vigilance et dénonciation.
La place des fêtes de Kribi était noire de monde. Les fidèles musulmans de la ville, drapés dans leurs plus belles tenues, n’ont voulu pour rien au monde, malgré le ciel nuageux, manquer la prière qu’a dirigée l’imam Ibrahim Oumarou. Comme ceux du monde entier, les fils et filles d’Allah du département de l’Océan ont fêté le 6 juillet dernier l’Aïd el Fitr. Une fête ô combien importante puisqu’elle marque la fin du Ramadan.
Au grand jour, les grands messages. Le message de l’imam Ibrahim Oumarou restera gravé dans les mémoires. Le guide a demandé aux fidèles musulmans de Kribi de toujours prier pour la paix au Cameroun. « Notre pays combat des gens que je qualifie de démons. Soyons tous unis pour les vaincre», a-t-il dit. Bien que la prière soit une redoutable arme, l’imam Ibrahim Oumarou a également prescrit vigilance et dénonciation. « BokoHaram n’est pas l’Islam. Les membres de cette secte qui tuent même dans les mosquées et les églises, sont des serviteurs du diable. Il ne faut pas les écouter. Au contraire, dénoncez toute personne qui vous tient une doctrine différente de celle enseignée par le prophète Mohamed. Un musulman ne tue pas une créature d’Allah au nom d’Allah », a souligné l’imam. Parlant de la fête de l’Aïd el Fitr, le guide a rappelé que c’est un moment de joie, de partage et de réconciliation.
Après la prière à laquelle ont assisté les autorités administratives dont le préfet de l’Océan, l’élite politique et les autorités militaires de Kribi, les fidèles musulmans de la cité balnéaire se sont félicités d’avoir réussi le jeûne.