C’est très tôt lundi que le jeûne du mois de Ramadan a débuté sur l’ensemble du territoire. En ce mois spécial, les fidèles musulmans vont devoir, du lever au coucher du soleil, s’abstenir, par piété, de manger, boire, d’avoir des relations sexuelles et de tout ce qui est susceptible d’annuler le jeûne.
Dans certaines familles à Yaoundé, l’on procède encore aux préparatifs afin d’aborder le mois sereinement. C’est le cas de celle d’Aminata Amadou rencontrée lundi matin au quartier Briqueterie. Debout tôt à 4h30 mn pour apprêter le nécessaire pour le jeûne, la maîtresse de la maison s’est mise au four et au moulin pour apprêter le repas du soir. « C’est ce matin que mon mari m’a remis de l’argent pour effectuer les emplettes de ce mois. Du coup, je viens de rentrer du marché où j’ai acheté du sucre, des crudités, des fruits, de la viande et beaucoup de poisson, puisque la vente du poulet est interdite dans la ville. J’apprête actuellement les ingrédients pour tout le mois », confie la jeune dame.
Dans la famille Njoya sise au quartier Nsimeyong, tout a été prévu à l’avance : « Je me suis approvisionnée, la semaine dernière, afin d’éviter l’inflation des prix dans les marchés. Pour ce mois, je privilégie toujours les repas énergétiques. Actuellement, je suis en train d’apprêter le repas du soir pour ne pas être submergée à la dernière minute. C’est à partir de 17h que je prépare la bouillie, les beignets et les crudités », explique Marianne Njoya, mère de famille.
Dans les mosquées, les imams et prédicateurs sont prêts afin que tous les musulmans puissent rompre le jeûne et s’adonner à leurs prières dans les meilleures conditions. C’est ainsi qu’à la mosquée centrale de Yaoundé, comme le veut la religion, les cinq prières seront faites. Elles seront suivies à 19h45 mn d’une prière spéciale pour le ramadan appelée Taraveh. « C’est en ce moment que l’imam récitera le livre sacré.
Il le fait pendant 27 nuits et cela culminera par la Lai-la-tul Qadr, la nuit la plus importante, qui correspond à 1000 mois en termes de bénédictions. La sécurité des fidèles est également prise en compte puisque les sessions de prières se terminent à la nuit tombée», a expliqué Aladji Ibrahim Moussa, imam de la mosquée centrale de Yaoundé. A cela, s’ajoutent de nombreux repas et boissons rafraichissantes qu’offrent des familles chaque soir dans les mosquées.