Les fidèles catholiques du diocèse de Doumé-Abong-Mbang étaient en fête samedi, 5 décembre dernier. Un triple évènement était à l’origine de ce moment de joie. D’abord, la célébration des 60 ans du diocèse, ensuite la clôture du deuxième synode diocésain et enfin l’ouverture provinciale du jubilé de la miséricorde. Cet évènement a mobilisé tout le clergé catholique conduit par le Nonce apostolique au Cameroun et en Guinée équatoriale, S.E. Mgr Piero Pioppo, qui a personnellement présidé cette messe solennelle, en la paroisse Sacré cœur de Doumé.
A ses côtés Nos Sgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, Mgr Joseph Atanga, archevêque métropolitain de Bertoua, les évêques de Batouri Mgr Faustin Ambassa Ndjodo, celui de Yokadouma, Mgr Eugene Juretzko. Le chef de l’Etat, Paul Biya, était personnellement représenté à cet évènement par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Michel Ange Angouing.
L’évêque du diocèse hôte, Mgr Jan Ozga, a témoigné toute la gratitude des fidèles au chef de l’Etat pour le soutien qu’il n’a eu de cesse d’apporter à son diocèse. Un diocèse qui est considéré comme «la mère de l’évangélisation à l’Est». Créé le 14 septembre 1955 au même moment que les diocèses de Douala, Garoua, Nkongsamba, Yaoundé, celui de Doumé-Abong-Mbang était d’abord un vicariat, en 1949. Son premier évêque fut Mgr Jacques Teerenstra, dont l’œuvre et la mémoire ont été saluées, ainsi que celles de ses successeurs. Aujourd’hui, le diocèse compte 38 prêtres qui entretiennent la foi des fidèles dans 25 paroisses, quatre diacres, 15 religieux, etc.
En 60 ans d’existence, ce diocèse a accouché de l’archidiocèse de Bertoua, et des diocèses de Batouri et de Yokadouma. L’annonce de l’évangile est associée à l’éducation : sept écoles maternelles, 16 écoles primaires et collèges d’enseignement secondaire y sont fonctionnelles. Le diocèse fait de l’évangélisation sa priorité. Elle est placée ici sous le sceau de la « pastorale familiale ». Malgré ce bilan positif, Mgr Jan Ozga, a déclaré qu’«on a rien commencé, on a rien terminé, on continue. Regardons le passé avec la reconnaissance personnelle, communautaire et diocésaine». C’est une invite des fidèles à plus d’engagement dans la foi pour continuer l’œuvre de l’évangélisation. Des valeurs à s’approprier, pour des lauriers toujours éloquents. C’est l’invite du Nonce apostolique dans son homélie, tirée de l’évangile de St Luc chapitre 3.