Réligion of Thursday, 23 June 2016

Source: cameroun24.net

Ramadan: Les bonnes affaires du jeûne

Photo utilisée à titre d'illustration Photo utilisée à titre d'illustration

Nous sommes au lieu-dit vallée Bessengue dans l’arrondissement de Douala 1er. Il est environ 17h et le bord de la route est déjà occupé par les vendeuses de beignets.

Installées derrière leurs marchandises, ces commerçantes essayent tant bien que mal, d’attirer l’attention des passants.

« Madame voici les bons beignets, venez par ici », propose-t-elle. Quelques clients s’amènent et passent leur commande.

En fait, on apprend que ce n’est pas encore l’heure de grande affluence. Dans l’attente des clients les marchandises font la part belle des présentoirs. Lesdites marchandises sont variées, on propose entre autres, des beignets du riz, haricot, manioc, de la bouillie et aussi les mets de maïs.

Mais cette activité, il faut le signaler est saisonnière.

Mirabelle est l’une des vendeuses installées ici. Cette jeune femme, nous indique que c’est uniquement au cours de cette période, qu’elle exerce cette activité. Comme quoi, c’est la période de vache grasse.

« Je vends les pagnes au marché, mais chaque année pendant cette période je me lance dans la vente des beignets », indique-t-elle. Selon cette musulmane, ce sont des petits plats importants pour la rupture du jeûne.

Et si la principale cible, c’est des musulmans, on apprend également que même les non musulmans sont friands de ces beignets.

« Comme vous pouvez voir, nos clients ne sont pas seulement les musulmans, plusieurs autres aiment ces beignets », ajoute-t-elle.Un motif pas assez suffisant pour faire de ce commerce une activité en plein temps.

« Ça demande beaucoup de sacrifice, les beignets de haricot que je fais me prennent suffisamment de temps et je me limite seulement à ce que je gagne pendant cette période », confie Mirabelle.

Et si l’activité ne s’étend que sur un mois, chacune ici se fait son bénéfice.

Selon une autre commerçante, la recette journalière peut aller jusqu’à 12 mille Fcfa. D’ailleurs cette dernière nous confie avoir fait un bénéfice de 70 mille Fcfa l’année dernière.

Raïma est élève et est également reconvertie en commerçante pendant cette période. Pour elle, ce sont les bonnes affaires du ramadan et il faut capitaliser. « Je fais ce commerce depuis l’année dernière, et je continue parce que je trouve mon compte », indique-t-elle.

Il faut le dire aussi, l’installation de ces commerçantes n’est pas fortuite, car c’est sous-tendue par la forte communauté musulmane installée dans cette zone et notamment la présence d’une mosquée.

La même image est donc visible, dans plusieurs autres endroits dans l’arrondissement de Douala 2ème qui est à forte communauté musulmane et aussi dans les encablures des mosquées.