Dans les différentes chapelles comme dans les familles, les préparatifs s’intensifient.

A quelques jours de la célébration de la naissance de l’enfant Jésus, l’heure est aux derniers réglages dans les différentes églises et paroisses. Si dans les chorales, l’on s’active aux révisions de chants du répertoire de Noël, dans d’autres groupes, l’on prépare les catéchumènes aux différents sacrements : baptême et première communion.

A la cathédrale Notre - Dame - des - Victoires de Yaoundé, comme à la Basilique Marie Reine des apôtres de Mvolyé jusqu’à la paroisse Marie Médiatrice d’Etoudi, les fidèles catholiques s’activent au grand ménage dans leurs chapelles respectives. Rien n’échappe au balai et à la serpillière.

« Nous accueillons l’enfant Jésus et c’est un grand événement pour tout chrétien. A cette occasion, on doit rendre notre église plus belle avec des ornements chatoyants. Vous avez là une crèche qui retrace cette naissance avec des guirlandes. Tout doit être parfait pour que le jour de la fête, les fidèles se sentent à l’aise dans la prière », confie Adelaïde Ngazoa, paroissienne de la cathédrale de Yaoundé.

Chez les protestants notamment à l’Eglise évangélique du Cameroun, paroissse de Nlongkak, un concert religieux, des scénettes chez les enfants retraçant le film de Bethléem sont en train d’être révisées. Des séances de prières et des messes constituent le menu principal.

Dans les familles, les maîtresses de maison s’activent dans les espaces commerciaux en vue de concocter des repas spéciaux à leurs convives. Chez Anne Marie Biboum, tous les jouets sont déjà disponibles y compris les denrées alimentaires.

« Chaque enfant a passé sa commande et en fonction des moyens financiers, j’ai réussi à satisfaire les trois. Pour les repas, ils ont préféré du poulet et du poisson frits avec comme accompagnement des frites de plantain et de pomme de terre. Et puis le soir, on fera une sortie, question de se détendre », ajoute la jeune dame. C’est le cas pour la plupart des familles même si chez d’autres, les parents ne savent pas encore où donner de la tête pour des raisons de longs mois d’arriérés de salaire.

« Mes enfants iront passer la fête chez leur tante puisque je n’ai rien préparé faute d’argent. Je n’ai pas de salaire depuis des mois », explique Yolande B., employée dans une entreprise d’imprimerie. Malgré cela, l’essentiel pour elle c’est de célébrer la naissance du Christ dans la prière.