La communauté musulmane va célébrer la fête de la Tabaski lundi, 12 septembre. A Yaoundé, les préparatifs de l’événement vont bon train. Le frémissement est visible dans certaines quartiers de la ville. Jeudi, au quartier Briqueterie à Yaoundé, l’ambiance était aux préparatifs de cette fête considérée comme la plus importante dans la religion musulmane. « La Tabaski est une fête du sacrifice du mouton et du partage.
Sans le mouton, elle n’a pas une grande valeur. A cause de la flambée des prix qui va certainement s’observer ce week-end, j’ai préféré acheter mes moutons à l’avance et les garder sous la véranda. Même comme ils me créent des désagréments mais nous supportons, puisque c’est pour quelques jours », explique Ahmadou W., habitant du quartier. Pour Alimatou N., par contre, les achats se feront à partir du week-end. « Je vais faire mes courses pendant le week-end. Mais, les vêtements des enfants sont cousus, je vais les récupérer les miens et ceux de mon mari samedi dans l’après-midi », indique-t-elle.
Au marché 8e de Yaoundé, un espace commercial spécialisé dans la vente des moutons, les préparatifs de la fête sont aussi perceptibles. Hier, le lieu était déjà bondé de moutons en provenance du Grand-Nord. Seulement, pour le moment, les clients se font encore rares et les commerçants se tournent encore les pouces. Seuls quelques clients viennent s’approvisionner. La plupart des clients viennent juste s’enquérir des prix des bêtes. Certains en sont à boucler les dépenses de la rentrée scolaire. « J’espère que la donne va changer », souhaite Adamou H., vendeur. Ici, les prix des bêtes oscillent entre 40 000 F et 100 000 F.
S’il est vrai que la Tabaski est fondamentalement une fête du sacrifice et du partage, elle constitue également une occasion de parade vestimentaire pour les familles. Du coup, certains couturiers sont surbookés à la veille de cette célébration.