Actualités of Wednesday, 26 September 2018

Source: www.camerounweb.com

15 millions distribués par un proche de Biya pour faire taire des journalistes

L'affaire remonterait à la présidentielle de 2011 L'affaire remonterait à la présidentielle de 2011

L’information a été révélée par le magazine panafricain Jeune Afrique dans sa parution No 3009 de cette semaine. Dans un dossier consacré à la présidentiel au Cameroun, le journal révèle en effet qu’à quelques jours de la présidentielle de 2011, Martin Belinga Eboutou – à l’époque directeur du cabinet civil de Paul Biya- aurait gracieusement offert une somme de 15 millions à plusieurs journalistes pour les éloigner de certains dossiers brûlants de l’époque. Extrait…

Bal des dauphins

Le président n'apprécie pas davantage que les journalistes parlent de lui et, depuis de longues années, son entourage fait en sorte qu'aucune affaire ne vienne l'éclabousser. Le 27 septembre 2011, quelques jours avant la dernière présidentielle, Martin Belinga Eboutou, alors directeur du cabinet civil du président, avait ainsi fait défiler des dizaines de patrons de presse dans une suite louée dans un grand hôtel de Yaoundé. Selon le journaliste camerounais Christophe Bobiokono, qui a enquêté sur l'épisode et qui dirige aujourd'hui l'hebdomadaire Kalara, « chacun a reçu 15 millions de FCFA » (22 870 euros).
Paul Biya veut se maintenir à la tête du Cameroun, mais jusqu’à quand ?

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« Pendant nos entretiens, il lui était déjà arrivé d'évoquer son désir de prendre sa retraite, se souvient un ancien ambassadeur de France à Yaoundé. J'y ai longtemps cru. Mais, avec cette nouvelle candidature, je ne me fais plus d'illusions. Il ne quittera jamais le pouvoir de lui-même. » Aux diplomates étrangers, le chef de l'État aurait même promis la création d'un poste de vice-président pour simplifier la dévolution du pouvoir en cas de vacance.

Mais il n'en a rien fait. Fidèle à sa méthode, il gagne du temps. Il sourit du bal des dauphins auto désignés qui font le miel de la presse. Ce sont autant d'os à ronger jetés à la meute intrusive de ces journalistes dont il se méfie.