Depuis son arrestation à l’aéroport international de Douala, le Professeur Patrice Nganang était placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Yaoundé.
Mis aux arrêts depuis le mercredi 06 décembre 2017 pour ces écrits contre le président de la République Paul Biya et son régime au pouvoir depuis 35 ans, l’écrivain Camerouno – Americain, Alain Patrice Nganang, a passé sept jours de garde à vue à la police judiciaire de Yaoundé. Durant ce temps, il a été entendu sur procès-verbal par les officiers de police judiciaire, sur trois chefs d’accusation, à savoir « Faux et usage de faux, immigration clandestine et menace de mort ».
Le procès-verbal de cette audition et l’accusé ont été transférés ce mercredi 13 décembre 2017 au parquet près du procureur de la République au Tribunal de grande instance de Yaoundé. Patrice Nganang pourrait partir de là, libre ou en prenant la direction d’une maison d’arrêt pour une détention provisoire.
« C’est le procureur qui va juger s’il faut mettre en mouvement l’action publique ou pas. Le procureur de la république s’il estime nécessaire de continuer à le poursuivre, soit il va signer contre lui un mandat de détention provisoire et dans ce cas on l’amène dans une maison d’arrêt, soit il le libère mais lui donne la date d’audience pour se présenter. Le procureur peut aussi décider de l’envoyer chez le juge d’instruction pour faire ouvrir une information judicaire… soit il est totalement élargi. C’est à dire il n y a aucune poursuite et on le laisse partir » explique Maitre Laurent Bonje, avocat au barreau du Cameroun. Le suspense reste entier donc !!!