Retourné. Voilà comment paraît le Professeur Albert Mbida lorsqu’il parle de ce qui vaut son arrestation à l’autre professeur, Patrice Nganang. Le spécialiste du droit des médias a abordé le sujet le 10 décembre 2017 sur la télévision à capitaux privés Vision 4. L’invité du programme « Club d’élites » a tout d’abord expliqué que Nganang ainsi que d’autres personnes qui s’expriment aujourd’hui librement n’auraient pas pu tenir de tels propos si l’ancien président Ahmadou Ahidjo et son homme de main Jean Fochivé étaient toujours au pouvoir au Cameroun. « Je vais peut-être être un peu méchant pour dire que ces gens-là ont de la chance. Ils doivent remercier Dieu qu’il ait rapidement rappelé à lui Jean Fochivé. Ils doivent remercier Dieu qu’il ait rappelé à lui Ahmadou Ahidjo. Parce que j’ai l’impression que la liberté est devenue le libertinage. La liberté est même devenue la licence. Ils on dépassé les bornes. Comme dirait un homme politique français, « quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites ».
Il s’insurge particulièrement contre les propos tenus par l’écrivain à l’endroit de la première dame, Chantal Biya. Il pense qu’il pourrait être dément et lui suggère une consultation chez un médecin. « Ce que ce monsieur a dit de la première dame, on ne peut pas dire ça à une femme. Si jamais il a été mis au monde par une femme. Parce que comme il y a déjà des gens de même sexe qui se marient, peut-être qu’il a été enfanté dans ce cas-là. On ne peut même pas dire ça aux ordures d’Hysacam. Vraiment de telles insanités sortant de la bouche de quelqu’un qui est une référence ça pose un problème. Et comme si cela ne suffisait pas d’avoir provoqué la première dame, en dehors de ces choses qui peuvent laisser penser qu’il n’a pas u avoir de rendez-vous avec le Docteur Ntone (un psychiatre) j’ai l’impression que s’il sort, il faudrait qu’il aille vers le carrefour Jamot, qu’on essaye de voir si ça ne va pas ».
Albert Mbida juge grave la menace de mort formulée par l’enseignant de la Stony Brook university de New-York à l’endroit du président camerounais. Pour lui, Nganang va devoir dévoiler ses motivations. Le haut fonctionnaire à la retraite se réjouit de son arrestation, estimant non sans le narguer qu’il a eu ce qu’il voulait. « Je me demande si ce type peut dire les choses qu’il a dites à la femme d’un chef de chez lui. Est-ce qu’il peut dire ça à un chef de chez lui ? Et puis quand il dit que s’il a le président devant lui, il peut lui filer une balle dans la tête (…), il a menacé le président de le tuer. Et comme lui-même dit qu’il l’a déjà dit devant Abdou Diouf, vous vous rendez compte ? Que quelqu’un dit qu’il va tuer le président ! Il faut qu’il vienne dire pourquoi il dit qu’il va tuer le président ! Ne prenez pas ça à la légère ! Qui vous dit que ce n’est pas quelque chose qui est sorti comme ça et qui était bien huilé ? Non ! Il ne faut pas s’amuser ! Je termine en disant qu’il a dit que si le président a encore des… Je ne vais pas dire ceci, qu’il vienne l’arrêter ! Eh bien je lui dis : « bon ok il a donc ça et il t’a arrêté. Allez dire !»