Bonjour Mister Haman Mana. Cet edito est intéressant, important. Il présente le visage, le tableau sombre des lassitudes, les faiblesses d'une gouvernance qui commence à ronfler sur place comme un Vieux moteur, mal adapté type de voiture différent.
Pire encore, on peut y percevoir un coup de pinceaux sur une gouvernance qui commence à faire marche en arrière alors que le bras des vitesses est en mode «D».
Mais il n'y a pas de comparaison avec Patrice Nganang ici. Si pour toi, la situation que traverse l'écrivain de la dissidence, est un prétexte, alors c'est RATÉ. Lisons l'édito de Haman, parce que c'est un bel edito. Mais expurgeons cet edito du Nganang. Aucune comparaison. Laissons le dans ses déboires. Cet edito est une fausse route, même de l'entouloupe. De l'esbroufe.
Mister Haman Mana. Nganang est allé très loin. C'est un acte de Viol de nos consciences qu'il a posé, en insultant de façon infamante un couple de conjoints. Je souhaite qu'on ferme les yeux sur la camisole et la coupole des aspects juridiques et institutionnels, qu'engendre cette affaire. Mister Haman Mana, je vous entraine, vous convie à l'aspect humain de cette digression, cette dérive écrivaine. Si ce qui Est lu de Nganang, dans son mur Facebook, est avéré(encore qu'il ne le dément pas), pourriez vous, accepter que l'on dise de telles insanités, des paroles inaseptisées à un couple d'êtres. Fussent ils de vulgaires inconnus? En attendant que Paul Biya soit débarqué (puisque c'est l'une des prospectives de cette volte face), il reste le Président de la République. Garant des institutions, de la bonne marche de la République. Constitutionnellement. Seriez-vous à même de contenir la colère de vos enfants, si un spécialiste de la provocation, d'une écriture démentielle, disait cette constellation de propos injurieux sur leur mère, ou leur père (qui pourrait être Toi). L'outrage à chef de l'État de Nganang, est plus que de l'offense. Il a franchi le fil rouge et les frontières outrancières de l'indignation et de l'humainement acceptable. Ce n'est pas d'un edito contre productif, comme celui que tu viens de commettre, dont Nganang a besoin.
Mais il a besoin d'un collectif de psychiatres et de sociologues. Peut être, qu'il a une araignée dernière la tête. Et puis à quoi bon Mister Haman Mana, de rouler à visage caché, derrière les déboires de Nganang, qu'il faut le dire, à lui-même, cherchés. Si ton édito, Mister Haman Mana, était une chanson musicale, elle est pleine de mauvais accords. D'où mon Désaccord.
Souley ONOHIOLO
Nganang: qu'on lui mette «une balle entre les deux yeux»
Au moment où l'intégrité territoriale du Cameroun est menacée de toutes parts, les forces de sécurité, grâce aux efforts conjugués des services de renseignement et de la police viennent de mettre la main sur l'une des menaces les plus lourdes qui pesaient sur la sécurité du pays et du régime en place: un certain Patrice Nganang. Ce dangereux personnage est, selon le Code Pénal, coupable «d'outrage» au président de la république. C'est très grave...Notre président victime d'outrage. «Ô rage! Ô désespoir! Ô vieillesse ennemie!»...
L'outrage, disons-le, est lourd. D'autant plus qu'il a pour victime le gardien des institutions, le chef de l'État.
Mais il y a un outrage plus fort: c'est celui dont sont victimes plus de vingt millions de camerounais, de la part de cet homme qui est leur chef depuis bientôt quarante ans. Dans une république, tant d'années au pouvoir, c'est déjà un outrage. Mais le plus grave, ce sont les incuries notoires qui concernent nos vies quotidiennes et dont la dernière, c'est l'absence du basique vaccin Bcg dans notre pays. Au delà de l'outrage, il y a l'insulte à l'intelligence des Camerounais, cette ambition que nous voyons tous poindre, cette envie, dès l'année prochaine, de se faire élire pour un énième mandat. Ah oui, sept ans encore! Les camerounais vont en reprendre pour sept ans...Avec ce système, qui pour se maintenir, garde le pays et ses hommes les pieds dans les sables mouvants des 'immobilismes à la camerounaise. Sous les yeux de tous, un pays se meurt. Et menace d'imploser. Et ses dirigeants, tels les passagers de Première du Titanic, continuent à commander du Champagne au bar, alors que les cales du navire sont déjà envahies.
On accuse aussi la belle prise de nos services de sécurité, «d'immigration illegale»: selon toute vraisemblance, on aurait découvert sur ce dangereux personnage, deux passeports. C'est la révélation crue de incongruité et de la vaste hypocrisie camerounaise au sujet de la question de la double nationalité. Ces petits arrangements, s'ils sont regardés de près concerneront tellement de hauts responsables du Système, et même parmi les plus insoupçonnés. Entre ceux qui veulent se faciliter tout simplement la vie et les rats qui s'apprêtent à quitter le navire, il y a du beau monde qui tombe sous le coup d'une loi aussi anachronique que contre productive.
Mais ce contournement généralisé est révélateur d'une réalité de la vie camerounaise: l' hypocrisie généralisée, sur la question du «Chef» et de la modalité par laquelle il devra -fatalement- céder un jour le pouvoir suprême.
Revenons à Patrice Nganang: il paraît qu'on cherche à lui infliger une punition exemplaire. Pourquoi ne pas lui « mettre une balle entre les deux yeux»?
Haman Mana