Cameroun annoncé, Emmanuel Macron a foulé le sol camerounais hier 25 juillet avec une forte délégation. Le président français en visite officielle rencontrera son homologue Paul Biya ce jour au Palais de l’Unité. Quelques minutes avant l’atterrissage de l’appareil transportant Emmanuel Macron, Denis Nkwebo a violemment taclé les leaders des partis politiques de l’opposition.
L’ancien Président du Syndicat National des Journalistes du Cameroun et Commissaire membre de la Commission des Droits de l'Homme du Cameroun (CDHC) se moque de Maurice Kamto et les autres leaders de l’opposition qui ne seront pas reçu par le président français.
« Macron sera reçu en audience par le seul et unique président de la République du Cameroun. Rendez-vous sur les réseaux sociaux pour les autres », a-t-il déclaré.
A peine arrivé, les gestes du président français sont scrutés à la loupe par les Camerounais. Ils sont nombreux à dénoncer le bain de foule que s’est offert Emmanuel Macron avec les militants du RDPC. « M. Macron, ne pensez surtout pas que vous êtes populaire au Cameroun. Les buveurs de champagne et du Pétrus, les vrais bourreaux du peuple, contrairement aux populations qui n'ont même pas d'eau courante, les ont fait sortir moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes », a commenté un internaute.
Voici comment Kamto a été écarté
Le dossier de presse préparé par la présidence de la République du Cameroun dans le cadre de la visite officielle d’Emmanuel Macron au Cameroun divise l’opinion publique nationale. Le président du Mouvement pour la Renaissance de Cameroun est le premier à monter au créneau pour dénoncer les contre-vérités contenues dans le document préparé par les équipes de Samuel Mvondo Ayolo. En effet dans le dossier de presse, certains partis politiques de l’opposition sont présentatés comme des déstabilisateurs de la paix au Cameroun. Selon les sources, cette image donnée à ces partis politique a joué dans la décision d’Emmanuel Macron de ne pas rencontrer les leaders de l’opposition. CamerounWeb vous propose un extrait du document en question.
A l’instar de toutes les grandes démocraties libérales, les libertés publiques sont régies au Cameroun par un cadre juridique, notamment, la Constitution de la République du Cameroun (1996) et la Loi N°90/053 du 19 décembre 1990 relative à la liberté d’association au Cameroun, modifiée et complétée par la Loi N°2020/009 du 20 juillet 2020.
• Au sujet des manifestations publiques
La démocratie apaisée impulsée par le Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, fait face de manière récurrente à des velléités de bravade par certains acteurs socio-politiques des lois établies en matière des libertés publiques, notamment celles régissant les manifestations publiques.
A cet égard, depuis 2018, date de la dernière élection présidentielle au Cameroun, on a enregistré dans l’espace public, des manifestations à caractère insurrectionnel et/ou régionaliste, menées par des partisans des partis politiques à l’idéologie extrémiste. Au regard de la diversité sociologique et culturelle de la Nation camerounaise, cette violation permanente du cadre réglementaire régissant les libertés publiques est de nature à mettre à mal la cohésion et l’équilibre du pays si chers au Chef de l’Etat camerounais.
• Le rôle pernicieux de l’espace cybernétique
L’avènement des réseaux sociaux marqué notamment par une prolifération et une déferlante des fausses informations (Fake News), et surtout, une tendance viscérale à déformer toutes les informations officielles et à dévaloriser de façon systématique l’action publique, dans l’optique de dresser l’opinion nationale contre le pouvoir en place ; constitue une des problématiques du moment, s’agissant de la consolidation des acquis de la démocratie camerounaise. Il s’agit de circonscrire au maximum, à défaut de les éradiquer, les discours régionalistes, les discours de haine et les Fake News qui mettent continuellement à mal l’unité de la Nation.