Il aura enfin les soins qu’il lui faut même s’il ne peut plus recouvrer la mobilité de ses jambes. Un groupe de personnes assiste désormais le jeune Ibrahim Bello qui a été conduit à l’Hôpital de Yaoundé.

L’adolescent sera finalement amputé de ses deux pieds, et le Directeur de l’Hôpital de Yaoundé de rassurer : « Les autorités médicales ont décidé de prendre en charge les frais pour l'amputation de ce qui reste de ses deux jambes. L'opération est immédiate et la prise en charge est totale.»

Le cas Ibrahim Bello devient une affaire de tous.

L’affaire Ibrahim Bello n’a pas seulement indigné des défenseurs des droits de l’homme, les hommes politiques aussi en sont inquiétés. Si Ibrahim Bello a été hospitalisé c’est grâce au du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC).

Son président Maurice Kamto a fait le déplacement à hôpital de Yaoundé pour lui manifester sa solidarité. Le mouvement se dit prêt à accompagner la famille dans une démarche judiciaire. Une plainte sera déposée dès lundi à Yaoundé afin que justice soit faite.

Le journaliste camerounais Boris Bertolt très remonté avait interpellé dans une lettre le président Paul Biya sur cette affaire. « Monsieur le président, regardez le garçon qui est sur la photo et dites-vous que c’est Junior ou Brenda et vous comprendriez la douleur que sa famille endure aujourd’hui. Il s’appelle Ibrahim Moussa Bello. Ses jours sont actuellement comptés. Son tort : avoir été arrêté pour une accusation de tentative de vol dont personne jusqu’ici n’a pu confirmer la véracité et d’avoir été torturé dans les cellules du postes de police d’Ombessa, » avance –t-il dans sa lettre au chef de l’Etat.

Il a lui aussi appelé à la mobilisation de tous les camerounais pour toute assistance au jeune qu’elle soit médicale ou judiciaire.A ce titre, il a invité tout juriste, magistrat, Officier de la police judiciaire ou de la gendarmerie à s’intéresser à la cause d’Ibrahim pour dénoncer cette torture et défendre ces droits.


Une affaire qui traîne sur la table de la DGSN
Pour rappel, Ibrahim Bello torturé par électrocution au Commissariat d’Ombessa. Une affaire qui défraie la chronique. L'officier de police, chef du poste de police d'Ombessa qui n’a pas été entendu comme prévu ce jeudi à Yaoundé, a toutefois reconnu en début de semaine que l’adolescent a bien évidemment été emprisonné dans leur district mais seulement pour deux jours.

Des « mensonges » qui convainquent peu les esprits avisés.
Cette affaire a éclaté il y a plus de trois semaines, avec la vague d’indignation qui s’en est suivi, aune déclaration de la DGSN même après qu’elle soit saisi par l’avocate Feleicité Zeifman.

L’enquête ouverte pour faire la lumière la bavure policière à Ombessa n’a rien donné jusqu’àlors….Les suspects ne sont toujours pas entendus. Selon les défenseurs des droits de l’homme, c’est tout un flou qui entoure cette affaire Ibrahim Bello.