L’Assemblée générale constitutive de la SMID s’est tenue le 17 août 2018 à Douala. Il reste le recrutement d’un directeur général et des employés pour se lancer dans la réalisation des grands projets de développement.

Elle est là, la Société Métropolitaine d’Investissement de Douala (SMID). « Avec un montant de souscription de 5 414 790 000 FCFA, il est établi que le niveau espéré n’a pas été atteint. Mais, là n’est pas l’essentiel, ou alors le plus important. L’objectif principal de la démarche engagée était la création », reconnaît Fritz Ntonè Ntonè le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD). On peut comprendre que le public sollicité pour lever le capital ne pouvait s’inspirer d’aucune expérience antérieure semblable au Cameroun, voire en Afrique, s’agissant d’une société d’économie mixte locale, créée par l’ « appel public à l’épargne». L’initiative de ce nouvel outil de finance- ment du développement durable de Douala avait un caractère novateur et inédit.

Le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, n’a pas caché sa surprise, en avouant qu’en 23 ans de carrière, il n’a jamais vu autant de monde (plus d’un millier) rassemblé et ponctuel pour une pareille assise. Mais il a vite compris que tous les souscripteurs voulaient s’assurer qu’ils n’ont pas été gru- gés. « Mesdames et messieurs les souscripteurs, l’avènement de la SMID, est d’abord et, avant tout, votre incontestable succès, parce que sans hésiter, vous y avez cru. Vous ne le regretterez pas…rassurez-vous ! Il y a lieu d’être optimiste !» dira Fritz Ntonè Ntonè. La SMID traduit de manière concrète le partenariat public-privé en pleine construction au Cameroun donc l’optique est de relever l’économie du Cameroun. En mobilisant ainsi l’épargne privée et les opérateurs du secteur privé, cela va permettre de créer dans un contexte de l’accélération de la Décentralisation, un instrument novateur du financement du développement local.

Le gouverneur réitéra cet appel du président de la République : « L’Etat ne peut pas tout faire ». Et d’ajouter : « L’Etat ne doit pas tout faire ». Avant de lancer aux souscripteurs : « Il s’agit d’un pas décisif qui a été franchi dans le suivi du développement de la ville de Douala ». Ce qui va permettre à coup sûr d’accomplir la grande ambition que le président de la République, Paul Biya a pour la capitale économique : « Transformer la ville de Douala en une métropole économique régionale moderne, tournée vers l’avenir ».

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Dans cette perspective, les chantiers immédiats qui devraient démarrer dès le mois d’octobre prochain, sont : la rénovation du marché New-Deïdo, avec notamment la construction de 1 800 boutiques, pour un montant de 6 milliards de FCFA ; l’aménagement d’une base de plein air et de loisirs, dans la Vallée de la Bessèkè, comprenant des équipements, des animations et des services, parmi les plus éprouvés en la matière, pour un montant de 3,7 milliards de FCFA.

A court et à moyen termes, il y a la construction du marché moderne de Bonamoussadi, adossé notamment à 1 100 boutiques et 1 400 étals, pour un montant de 8 milliards de FCFA ; d’un Immeuble R+11, de bureaux de standing et de services, sur le site actuel de l’hôtel de ville, pour un montant de 8 milliards de FCFA ; un centre International des Conférences, intégré, qui fait cruellement défaut à Douala, pour un montant de 15 milliards de FCFA ; un centre international des expositions, désormais indispensable pour une ville qui ambitionne de camper parmi les métropoles économiques d’Afrique. Conscient que les 3 469 820 000 FCFA de constitution du capital de départ seront pas suffisants, le PCA de la SMID annonce que «les dispositions ont été prises, à l’effet de renforcer les capitaux permanents de la SMID, en vue de lui permettre d’atteindre les nobles objectifs qui lui sont assignés, à travers le Compte courant d’associés ».