Sur la période 2011-2018, le développement des infrastructures de télécommunication a permis d’améliorer l’offre des services numériques sur le triple plan qualitatif, quantitatif et des coûts.
L’économie numérique a une place de choix dans la vision de développement qu’incarne Paul Biya. Après avoir pris la mesure de cette niche de croissance porteuse d’emplois, le gouvernement a adopté une politique du numérique. Cette politique impulsée par le chef de l’Etat, s’est déclinée dès 2012 par le développement des infrastructures de télécommunications. Un plan stratégique « Cameroun numérique à l’horizon 2020 » a d’ailleurs été adopté et devrait porter la contribution annuelle moyenne du secteur à 300 milliards FCFA au titre d’impôts et taxes.
« Postes, télécommunications et Tic : les précieux acquis du septennat », une récente publication du ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), permet de savoir ce qui a été fait jusqu’ici dans ce domaine.
Infrastructures
Au chapitre des infrastructures, il s’agit notamment de : construire des infrastructures de télécommunications et des Technologies de l’information et de la communication (Tic) de qualité appelées à supporter l’économie numérique ; favoriser l’accès aux réseaux et services modernes des télécommunications/Tic de qualité et à moindre coût à toutes les couches de la population quelle que soit leur position géographique…
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Une offre améliorée
Cette politique a ainsi permis d’améliorer substantiellement l’offre des services numériques. Témoin, ces chiffres du Minpostel qui renseignent. Les câbles sous-marins qui alimentent le Cameroun ont porté l’offre en Gigabits (Gbps) de 0,155 en 2002 à 36,645 Gbps en 2016 pour le South Africa Transit 3 (SAT 3) ; et de 12,3 Gbps en 2015 à 57,7 Gbps en 2017 sur le West Africa Cable System (WACS). En 2017, les infrastructures de transport des données ont atteint 40 Gbps entre Kribi et Lagos (Nigeria) et 10 Gbps entre Lagos et le Portugal sur le câble de « Main One » et se situeraient à environ 2,8 Terabits (Tbits) extensibles à 32 Tbits à partir de septembre 2018, selon la Cameroon Telecommunications (Camtel), pour ce qui est du câble SAIL (South Atlantic Inter Link) Cameroun-Brésil. Le Cameroun dispose actuellement d’un linéaire total d’environ 12 000 km de fibre optique interurbaine (contre 2150 avant 2012), soit 209 sur 360 arrondissements et 52 départements sur 58 desservis par la fibre optique, avec des bretelles vers les pays voisins.
La téléphonie n’est pas en reste. Le segment des lignes fixes est passé de 55 220 abonnés en 2010 à 71 463 en 2016. Les chiffres de la téléphonie mobile sont les plus révélateurs de cette progression du numérique. En 2016, l’annuaire affiche plus de 18 millions d’abonnés soit un taux de pénétration de 83% (contre 44% en 2010). Le taux de pénétration d’internet est passé de 0,24% en 2011 à 35,43% environ en 2016 et l’Indice de développement de Tic (Idi) entre 2014 et 2017 l’indice est passé de 2,030 à 3,852.