Actualités of Thursday, 21 December 2017

Source: cameroon-info.net

Nganang m’a traité de babouin - L'économiste Dieudonné Essomba

L’expert explique que la violence du propos attribué à l’écrivain traduit la haine L’expert explique que la violence du propos attribué à l’écrivain traduit la haine

L’économiste Dieudonné Essomba était un des invités de la dernière édition du programme « Club d’élites » diffusé sur Vision 4. Au cours de l’émission du 17 décembre 2017, il s’est exprimé sur l’affaire Patrice Nganang accusé notamment d’outrage à corps constitué.

Il déclare qu’ « il faut respecter la loi parce que quand on ne la respecte pas on est puni ». Il indique cependant que si la loi était incontestable, le monde n’évoluerait jamais et « on serait restés autant primitifs ».

Dieudonné Essomba dit que c’est parce qu’il y a eu des gens qui ont pu combattre la loi qu’il y a eu la sortie des indépendances. Selon lui, autant il faut respecter la loi autant il faut que les gens qui nous commandent tirent aussi de leçons. « Un Nganang comme ça qui traduit de manière assez brute la violence de la haine doit interroger ces gens-là. Comment en sommes-nous arrivés à ce que les gens nous haïssent à ce niveau ? Nganang lui a eu le courage de le dire ? C’est une tête brûlée. Il y en a beaucoup d’autres qui n’ont pas ce courage mais qui n’en pensent pas moins ».

Il réitère que dès lors que la loi a été violée, on doit être interpellé comme Nganang au risque de voir tout le monde commencer à la violer. Il soutient que la loi n’a de sens que si elle peut être appliquée.

« (…) je dis une fois aussi que la loi est un rapport de force. Nganang m’a insulté en me traitant de babouin. Pourquoi moi je ne l’ai pas mis en prison ? Parce que je n’ai pas ce pouvoir. Il a insulté les autorités notamment le chef de l’Etat. Lui il a le pouvoir notamment de le mettre en prison. C’est donc dire que le pouvoir que le chef de l’Etat a de le mettre en prison doit être la contrepartie de l’obligation qu’il a d’assumer correctement ses missions pour réduire la haine qu’on a vis-à-vis de lui ».