Samuel Eto'o face aux journalistes ce lundi 27 Juin 2022 n'a pas tenu sa langue sans sa poche en allumant certains ministres de Paul Biya. Il n'est pas le seul à avoir un compte à régler avec certains membres de l'administration Biya.

Dieudonné Essomba était l'invité de l'émission Club d'Elites sur Vision ce dimanche où il n'est pas allé par quatre chemins pour dénoncer et allumer le manque de patriotisme de certains ministres et certains fonctionnaires de la République.

« Il y a d’abord la gestion de l’investissement public, c’est-à-dire la capacité pour le gouvernement lorsqu’il a réalisé une infrastructure de l’entretenir. Il n’y a pas de raison que le gouvernement n’entretienne pas ses propres infrastructures et puis qu’il aille entretenir une infrastructure qui ne lui appartient même pas. Le problème est là » crédite Actu Cameroun sur le compte de l'économiste Essomba avant de poursuivre : « Comment on gère le patrimoine de l’Etat ? Partout, tout tombe en décrépitude parce qu’on a un modèle lorsqu’on a réalisé une infrastructure, de l’entretenir et de la maintenir…Il y a également le problème de centre d’intérêt, c’est-à-dire que dans notre Etat, la profession de ministre, ce n’est pas l’avenir du Cameroun, c’est leur maintien à leur poste. Et la profession du fonctionnaire, il s’en fou du résultat. Ce qu’il veut c’est quoi, c’est les missions, les nominations. Nous avons fabriqué un système essentiellement alimentaire… »

En plus de Samuel Eto'o et Dieudonné Essomba, c'est au tour de la romancière Calixthe Beyala de charger le régime de Paul Biya surtout en matière de Détournement de deniers publics.

« Les dirigeants camerounais sont si riches que leurs descendants ont de quoi vivre sur dix générations sans aucun souci. Le problème c’est qu’ils continuent de voler, de piller, de détourner en masse sans aucun détail, l’argent du contribuable. Et que vont devenir tout cet argent, ces maisons, ces immeubles à travers le monde et autres paradis fiscaux lorsque nos patrons passeront de vie à trépas ? Chaque jour apporte son lot de scandales financiers sans que les intéressés ne soient inquiétés. Ils accumulent, accumulent toujours et encore. A leur mort, j’ai pour eux Une solution simple : ils doivent confier leurs biens à un transitaire d’argent vers le ciel. Ou l’enfer. Voilà, mes chers amis, créer votre label de transporteur de fric vers le ciel… Et vous deviendrez très riches. Rions donc...» a écrit Calixthe Beyala.

Pour la romancière, malgré la médiatisation des procès d’autres fonctionnaires pas encore pris par « l’opération Epervier » continuent de voler indique Actu Cameroun.