Actualités of Tuesday, 4 February 2025

Source: La nouvelle n°796 du 3 février 2025

Vente : les cacaoculteurs de Mbangassina ont gagné un pactole

Les cacaoculteurs Les cacaoculteurs

C'est la somme que les producteurs de cacao de ce village de l'arrondissement de Mbangassina dans le Mbam et Kim ont empochée le mercredi 29 janvier dernier, au cours d’une vente groupée de cacao organisée sous l'œil vigilant du ministre du Commerce, Luc-Magloire Mbarga Atangana.

L'inquiétude qui taraudait l'esprit des producteurs de cacao du Cameroun depuis l'ouverture de la saison cacaoyère 2025 peut à présent s'estomper. Car en effet, à cause de certaines contingences, les marchés tardaient à s'animer pour maintenir la belle épopée des prix de la fève de cacao camerounais qui avait atteint les plus hauts sommets mondiaux lors de la campagne précédente. Et comme l'indiquait en son temps le ministre du Commerce, Luc-Magloire Mbarga Atangana, c’est à l'ouverture de cette campagne que le prix de la fève devait se maintenir au minimum au niveau de 5 000 Fcfa le kilogramme. Les producteurs de cacao de Biakoa dans le l'arrondissement de Mbangassina n'ont pas eu tort d'attendre le bon moment pour placer leur production.

C'est ainsi que 202 tonnes de cacao de grade 1 ont ainsi été cédées au prix record de 5 000 Fcfa le kilogramme. Cette performance exceptionnelle s'inscrit en droite ligne de la politique de valorisation de la filière cacao impulsée par le chef de l'État. La vente de ce jour-là, qui a réuni les autorités administratives du département du Mbam et Kim et les forces vives locales, a vu s'affronter 3 opérateurs économiques, tous soucieux d’emporter la mise. L'Office national du cacao et du café (Oncc) a animé le marché qui a abouti à cette offre historique, permettant aux producteurs d'encaisser directement, et sans intermédiaire, la somme colossale d'un milliard dix millions de Fcfa.

Ce marché témoin s'est déroulé sous la supervision du ministre du Commerce, Luc-Magloire Mbarga Atangana, en présence du préfet du Mbam et Kim, le sous-préfet de Mbangassina, la sénatrice de la région du Centre, le maire de la commune de Mbangassina, le directeur de l’Oncc, le délégué départemental du Mincommerce, les chefs traditionnels, les producteurs et productrices de Mbangassina et ses environs, etc.

Mesures du chef de l’État

En cette journée ensoleillée, cette vente groupée a rassemblé 7 organisations paysannes (Gic Plabi, Gic Espoir, Mbangas Sud, SocooPaub, ScoopPam, Jeplaebab) avec la participation de 3 acheteurs avec une mise à prix à 4 700 Fcfa. Après des débats animés et des propositions de 2 candidats, c’est l’adjudicataire et représentant l’exposant n°3 qui a finalement remporté l'enchère en proposant un prix exceptionnel de 5 000 Fcfa par kilogramme, pour 202 tonnes de cacao de grade 1, entreposées dans 7 magasins.

« Ce prix de 5 000 Fcfa est tout, sauf le fruit du hasard », a déclaré le ministre du Commerce. Pour le Mincommerce, cette performance exceptionnelle s'inscrit en droite ligne de la politique de valorisation de la filière cacao impulsée par le chef de l'État, Paul Biya. « Nous étions connus, à l’époque, comme un pays à cacao de mauvaise qualité, jusqu’à la prise des mesures du chef de l’État. », a-t-il fait remarquer.

Et d’ajouter : « C'est le résultat des mesures prescrites par le chef de l'Etat en 2017 : l’instauration d’une prime incitative de qualité, la réduction de moitié du montant de la redevance à l’exportation et la densification des centres d’excellence de traitement post-récolte ». « Les résultats parlent aujourd’hui d’eux-mêmes », a précisé Luc-Magloire Mbarga Atangana.

Le membre du gouvernement a par ailleurs souligné que les marchés de ventes groupées ne sont pas un exercice qui oppose les producteurs aux acheteurs ou aux exportateurs. C’est un exercice de démocratie économique. Un exercice de transparence économique, favorisant une collaboration harmonieuse entre producteurs et exportateurs. Le patron du Commerce a donc exhorté ces derniers à entretenir des relations de partenariat et non d’adversité les uns envers les autres, à cultiver le dialogue, car a-t-il relevé, « producteurs et exportateurs constituent les maillons d’une même chaîne qui se complètent ».

Selon lui, c’est grâce à ces exportateurs que ce niveau de prix est aujourd’hui atteint, parce qu’ils adhèrent à cette politique, à cette philosophie de partage de la valeur du cacao, dans le dialogue, dans la concertation. Le Mincommerce a enfin invité les producteurs qui ont fait l’effort de la qualité du cacao et qui sont les principaux bénéficiaires de ces retombées, à en faire un meilleur usage, pour que cet argent serve au bien des familles. « Aux producteurs d’être sages, de se comporter véritablement en agents économiques », a-t-il conseillé.