Pour ses partisans, c’est une grosse surprise pour les fêtes de fin d’année 2017 : Patrice Nganang doit être remis en liberté. Plus tôt que prévu.
Accusé par l’Etat du Cameroun de menace de mort contre le Président de la République, faux et usage de faux et immigration clandestine, l’universitaire Patrice Nganang était attendu au Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif le vendredi 19 janvier 2018 pour la deuxième audience de son procès.
Contre toute attente, il a été sorti ce mercredi 27 décembre 2017 vers 8h de la prison de Kondengui pour le TPI où l’attendait ses avocats, le juge, le procureur de la République et bien d’autres personnes.
Au terme d’une audience expéditive, le juge a donné une suite favorable aux réquisitions du procureur qui a demandé l’arrêt des poursuites contre Patrice Nganang. Après la lecture du verdict qui ordonne sa libération, l’enseignant de littérature à l’université de New-York aux Etats-Unis, est retourné sous les cris de joie de ses partisans, a la prison centrale de Kondengui a Yaounde, en attente de sa liberation effective .
« C’est le ministre de la justice, garde des sceaux, qui a ordonné l’arrêt des poursuites. Et c’était la solution logique. On se souvient qu’au départ, Monsieur Nganang était poursuivi pour outrage au Président de la République. Une fois que cette infraction d’outrage a été enlevée de la procédure, la conséquence logique était donc que le ministre prenne cette décision que nous trouvons sage, nous en prenons acte. Nous sommes contents que Monsieur Nganang retrouve sa famille dans les heures qui suivent » a commenté pour Cameroon-Info.Net Maitre Emmanuel Simh, l’un des avocats de Patrice Nganang.
Comment comprendre ce retournement inattendu de l’affaire Nganang ? Des indiscrétions font savoir que le gouvernement de Yaoundé aurait cédé à des pressions nationales et internationales.