Sont-ce ses propos à l´endroit du Chef de l'Etat, Paul Biya sur les réseaux sociaux ou son récent séjour dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun qui lui valent son arrestation l´autre jour à l´aéroport international de Douala au moment où il s´apprêtait à s´envoler pour le Zimbabwe où réside sa famille?
Lisez plutôt ceci:
"Je l'ai toujours dit, je ne suis pas un opposant. Biya ne mérite pas que je consacre mon intelligence à m'opposer à lui. Je sors d'un sous-quartier qu'aujourd'hui même on m'a dit très dangereux, Nkomkana, et depuis suis Full Professor à New York, la capitale du monde. Enseigne les blancs depuis que j'ai 26 ans. J'ai vu des types comme lui être zigouillés dans des rigoles, et mes propres étudiants ont descendu plus coriace que lui - Saddam Hussein.
Ma famille est au Zimbabwe ou Mugabe, plus historique que lui a été chassé. Bref Biya n'existe pas du tout pour moi, et voilà pourquoi dans ce pays nommé Cameroun je vais où je veux et fais ce que je veux et quand je le veux. Certaines de mes photos sont mêmes prises par ses militaires.
C'est moi qui le leur demande après qu'ils me demandent de leur acheter la bière (600FCFA! 1 dollar US!), car ils sont de loin moins d’armes que mes étudiants, soldats américains qui seraient leurs encadreurs, eux qui ne valent rien du tout. Dans son ministère de La Défense j'entre et sort sans que ses soldats aux fusils de 1958 me fouillent. Eux ne me concernent pas.
Mais faites-moi confiance, et je ne blague pas - je l'ai devant moi, lui Biya, et ai un fusil, je vais lui donner une balle exactement dans le front. Je le dis depuis Yaoundé où je suis. Lui aussi. L'ai dit à Paris devant Abdou Diouf et à New York devant la Maison Blanche. Ceci est donc une répétition. Un Bangangte est trop noble pour fuir à cause de ce qu'il va faire si on le laisse. Qu'il vienne m'arrêter s'il a encore des couilles.
Voilà ma position. Live with it."